Alain Lefèvre — 2014
Les œuvres de fiction, pourrait-on peut-être avancer avec légèreté, ne sont pas formellement tenues de représenter le ciel avec exactitude et rigueur. Après tout, l’auteur dispose de toute licence pour développer ses métaphores et les tisser entre les mots. S’il lui faut, pour les besoins présents de son récit, évoquer un astre quelconque, étoile ou planète dont la simple présence au firmament sera porteuse de tension dramatique ou d’émotions enfouies, qui donc s’offusquera s’il décrit à dessein, en termes imagés et bien choisis, une configuration particulière du ciel sans se soucier de véracité scientifique ? Les cieux sont tant emplis d’astres variés qu’il lui suffirait d’en décrire vaguement un seul, en y projetant à son bon plaisir les flammes de son imagination, sans pour autant chercher à le définir précisément.
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Alain Lefèvre — 2011
Exception faite de Vénus, et évidemment de la Terre elle-même, les planètes n’occupent aucune place particulière dans la mythologie de la Terre du Milieu imaginée par Tolkien. Tout au plus avons nous, peut-être, leurs noms elfiques : la rouge Carnil et la bleue Luinil, l’humide Nénar et l’ombreuse Lumbar, la glorieuse Alcarinquë et la précieuse Elemmirë. Dans ses notes, l’auteur semble indiquer que Carnil et Alcarinquë sont Mars et Jupiter ; Lumbar correspond à Saturne et Elemmirë serait Mercure. Nénar semble avoir brièvement été associée à Neptune, ce qui pourrait laisser Luinil pour Uranus. Absente de cette étrange liste, Vénus occupe une place autrement plus importante dans l’histoire de la Terre du Milieu : étoile du matin et étoile du soir, elle est associée à Eärendil qui sillonne le firmament sur sa nef Vingilot, accompagné de son épouse Elwing transformée en oiseau blanc.
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