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Dictionnaire des langues imaginaires

Titre Dictionnaire des langues imaginaires
Auteur Paolo Albani & Berlinghiero Buonarroti
Publication 2001 (2010)
Éditeur Les Belles Lettres

Présentation de l’éditeur

Un dictionnaire des « langues imaginaires » est un étrange corpus : sans limites chronologiques ni géographiques, il s’intéresse aux langues qui, à la différence des langues dites « naturelles », ne nous sont pas apprises par nos parents. Le phénomène des « langues imaginaires » inclut aussi bien langues sacrées (glossolalie, langages mystiques ou extatiques, langage des chamans etc.) que « profanes », les langues universelles comme l’Espéranto et le Volapük, les « pasigraphies » et « pasilalies », ou celles à finalité purement expressive : les langues enfantines, les langues des fous littéraires, les langues des médiums, les langues artistico-littéraires (poésie, théâtre, cinéma, bande dessinée), les langues fantastiques, celles de la science-fiction, les langues expérimentales (Zaum, Dada, le lettrisme)

Les 500 auteurs cités vont d’Aristophane (405 av. J.-C.) à Harry Harrison (1988), en passant par Rabelais, Thomas More, Folengo, Jakob Böhme, Kircher, Swift, Holberg, Couturat, Leau, Tzara, Kandinsky, Joyce, Borges, Artaud, Queneau, Isou, Dario Fo… Les grands théoriciens des divers projets de langue parfaite des XVIIe et XVIIIe siècles (Leibniz, Wilkins, Schott…), les inventeurs des langues artificielles des XIXe et XXe siècles (Zamenhof, Schleyer…), les inventeurs de systèmes universels (Dalgarno, Delormel, Grosselin, Becher…) ne sont pas oubliés.

L'avis des lecteurs

Didier Willis (mars 2001, rév. janvier 2013)

Ce dictionnaire grand format et relié, d’un prix conséquent, couvre, selon la quatrième de couverture, « aussi bien les langues sacrées (glossolalie, langues mystiques ou extatiques, langage des chamans, etc.) que les langues “profanes”, les langues universelles comme l’Espéranto et le Volapük, les “pasigraphies” et les “pasilalies”, ou celles à finalité purement expressive : les langues enfantines, les langues des fous littéraires, les langues des médiums, les langues artistico-littéraires (poésie, théâtre, cinéma, bande dessinée), les langues fantastiques, celles de la science-fiction, les langues expérimentales (Zaum, Dada, Lettrisme) ». Quelques entrées sont dédiées aux langues inventées par J. R. R. Tolkien, classé dans les « langues imaginaires dans la littérature ».

Ents, langues des (p. 150-151) : cette entrée est truffée d’erreurs. On y apprend d’abord que les Ents ont « de grands pieds chacun avec sept doigts » (alors que Tolkien dit en fait qu’ils ont entre trois et neufs doigts, mains et pieds confondus, LotR p. 469, SdA p. 519). Ils seraient aussi couverts d’une « sorte d’écorce verte et grise » (ibid., pour les nuances de couleur des Ents, selon l’arbre auquel ils s’apparentent). Sur la langue des Ents, le dictionnaire se contente de paraphraser l’appendice F (comme tous les autres articles relatifs à Tolkien, d’ailleurs) sans indiquer explicitement d’où il tient ses informations. On ne pourra donc pas reprocher au traducteur de s’être éloigné de l’original, probablement sans le savoir : « leur langue […] est lente, répétitive, sonore, agglomérée, serpentine, formée d’un multiplicité de nuances entre les voyelles et riche en distinctions de tons et d’intensité » (à comparer avec SdA p. 1225, « lente, sonore, agglutinante, répétitive et prolixe ; comportant une multiplicité de nuances dans le registre des voyelles, et d’infinies distinctions d’accent toniques1) et de quantité »). Une phrase de la langue des Ents est ensuite citée, mais incorrectement : « e - lalla - lalla - rumba - karmandalind - orburumë »  (pour a - lalla - lalla - rumba - kamanda - lindor - burúmë, cf. LotR p. 1105, note 1, SdA p. 1225, note 4). Contrairement à ce qu’indique le dictionnaire, Sylvebarbe ne traduit pas cette phrase, il ne fait qu’en donner une définition (LotR p. 454), ce qui ne revient pas nécessairement au même…

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1) Accent tonique : sur ce point, la traduction française du SdA est cependant contestable. Le texte anglais semble impliquer que la langue des Ents est une langue à tons (pour la différence entre tons et accent tonique, cf. J.-M. Builles, Manuel de linguistique descriptive, le point de vue fonctionnaliste, Nathan, 1998, p. 131, §4.4 et 4.5).