Un bataillon fourbu - Divitiac

Cavalier rohir (© John Howe)

Sur une idée originale d'Incanus, et avec la colaboration précieuse de Lamartine et de quelques autres au moins aussi méconnus.

Dans l’orient décharné quelques gazons épars
Se mordoraient sous les feux hardis de l’aurore ;
Les rayons maladroits du tout jeune astre d’or
Jouaient dessus les fils des lames des poignards.

Un vent ocre et brutal rabattait la poussière
Qu’un bataillon fourbu, à force de soupirs,
De gémissements sourds et de vains déplaisirs
Avait laissé lever dans ce décor austère.

Sombre et mélancolique, un âcre capitaine,
Le buste renversé sur un feu grimaçant,
Vagabondait en rêve aux rives du couchant
Que les nues embuaient de larmes souveraines.

Un sanglot, un regret, une ire impénétrable
Transportaient tout à tour son âme machinale ;
Un bataillon fourbu marchait ; au loin, dans Dale,
Les cloches susurraient de réjouissantes fables.

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arts/poemes/divitiac/un_bataillon_fourbu.txt · Dernière modification: 06/04/2020 18:47 (modification externe)
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