Tryptique de la Porte Noire - Pierre-Étienne Masure

La destruction de la Porte Noire (Ted Nasmith)

NdA : Imaginez Aragorn face à la Porte Noire !

Dernier souffle ?

Les dieux sont loin en ces temps de colère.
Les femmes enceintes - Oh ! leurs malheurs
Je les revois, hélas, dans leur pâleur.
Je vois les larmes qui coulent, amères

Sillons, sur les visages des enfants.
Je vois en souvenir toutes ses peines,
Je pleure à jamais l'enfui de l'Eden.
L'ennemi s'avance ici triomphant.

Au-dessus des longues étendues mornes,
Dorment les braves. Ultime demeure
Salie, souillée par ces viles clameurs

S'élevant au son de leurs tristes cornes,
Annonçant ainsi notre dernière heure.
Pleurez la fin d'un monde de bonheur !

Combattre !

Malgré tout ceci, nous nous dresserons,
Car ce n'est pas la triste fin du monde.
Seul finit le nôtre. La bête immonde,
Jusqu'à notre mort, nous la combattrons.

Pensons aux fiers guerriers qui sont partis,
Pensons à nos enfants et à nos femmes
Que nous avons quittés la mort dans l'âme,
Les laisserons-nous sombrer dans l'oubli ?

Peu d'hommes savent l'heure de leur fin.
Notre avenir se joue sur cette plaine,
Théâtre de combat, terrible haine.

Périssons en hommes libres, afin
De ne pas survivre dans l'esclavage,
Désespérant de la fin de cet âge.

La mort !

L'ennemi a jeté, ici, un trouble,
Confondant la mort aux longues ténèbres.
Du bien il accouche le mal funèbre,
Et de l'espoir c'est la peur qu'il dédouble.

Soldats, fiers guerriers, mes amis, mes frères,
Ne craignez point la mort qui nous délivre
De tant de souffrances. Et nous rend ivre
De ce bonheur : Contempler notre Père.

La mort est… Demeure notre destin,
Ce don, qu'à la fin, même les Puissants
Nous envierons. Puisqu'il nous sort du Temps,

De ses malheurs. Nous laissant ce Matin
Éternel, la Paix sereine, enfantine
Ou l'âme ressent les douceurs divines.

Mot de l'auteur

Merci d'avoir apprécié et d'être impatient
Et voici le petit dernier. Je suis conscient
Que toutes mes rimes et vers arrivent, viennent
De ce que m'inspire notre maître Tolkien.

Je souhaiterais le remercier d'illuminer
Ma vie, mais tous mes mots demeurent impuissants
Fragiles devant ses textes évanescents.
Je ne peux que pleurer, et mes mots lui dédier.

Mes larmes, doucement, accompagnent les pluies.
Entre ses mains, je remets l'espoir de ma vie,
Pour que l'aube de mon éternité naissante

Éclipse les beautés de ce monde asservi,
Les merveilles de la lumière évanescente
D'un soleil rouge comme sang, en fin de vie.

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arts/poemes/masure_pierre-etienne/tryptique_de_la_porte_noire.txt · Dernière modification: 06/04/2020 18:47 (modification externe)
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