Tradition d’Isildur

« Ceci est une tombe, et le tertre funéraire d'Elendil le Fidèle. Il se dressera ici à mi-chemin du Royaume du Sud, sous la garde des Valar tant que perdurera le Royaume ; et que ce lieu soit sacré, et que nul ne le profane ! Que nul homme ne trouble son silence et sa paix, à moins qu'il soit héritier d'Elendil ! » Contes et légendes inachevés : le Troisième Âge - Cirion et Eorl

u tout début du Troisième Âge, Isildur enterra les restes de son père Elendil au sommet de l'Eilenaer, une colline située sur le versant nord des Montagnes Blanches, non loin du point central du Gondor. Il décréta alors que nul ne serait autorisé à monter sur cette colline, excepté le Roi et ceux qu'il amènerait avec lui. Il conseilla à Meneldil, son neveu et héritier pour le Gondor, de se rendre sur la colline lorsqu'il ressentirait un besoin de conseils sages en des temps troublés, et qu'il y menât son héritier lorsque celui-ci aurait atteint l'âge d'homme.

ette tradition se perpétua jusqu'au roi Rómendacil Ier, qui fit mettre par écrit l'histoire de la tombe d'Elendil ; et le parchemin était remis à chaque nouveau Roi par l'Intendant, avant son couronnement. La tradition de visiter la colline, désormais nommée Amon Anwar, avec son héritier, fut néanmoins maintenue, et après la mort du dernier roi, Eärnur, les Intendants régnants du Gondor considérèrent que le droit de se rendre sur la colline leur était dévolu, même s'ils n'en usaient que très rarement, effrayés par la majesté du lieu.

près avoir donné le Calenardhon aux Rohirrim, Cirion retira la cassette contenant les restes d'Elendil et la déposa à Minas Tirith, estimant que la Tradition d'Isildur était désormais sans objet : l'Amon Anwar n'était plus au centre du Gondor, mais aux frontières d'un autre royaume, sur lequel le Gondor avait abandonné toute prétention.