Túrin

Âge des Valar Âge des Arbres Premier Âge Second Âge Troisième Âge Quatrième Âge

Dates464 1A - 499 1A
RaceHommes
GroupesMaison de Hador
Autres nomsAdanedhel1), Agarwaen2), Ami des Elfes3), Gorthol4), Mormegil5), Neithan6), Thurin7), Turambar8)
SurnomsDagnir Glaurunga9), Ultime fléau du peuple de Haleth10)
PèreHúrin Thalion
MèreMorwen
Frères et sœursLalaith, Nienor
ÉpouseNienor
Voir aussiFléau (homonymes)
Turambar (homonymes)
HomonymesTúrin Ier, fils de Húrin Ier et sixième Intendant régnant du Gondor
Túrin II, fils de Thorondir et vingt-troisième Intendant régnant du Gondor
RéférencesSilm. QS-17, 19, 21, 22, TA & App. ; EdH I-XIII, I-X
« Il était noir de cheveux comme sa mère, et promettait d'être de même disposition, car il n'avait pas l'humeur joyeuse, et il parlait peu, bien qu'il ait appris à parler très tôt, et même s'il parut toujours plus vieux que son âge. Túrin ne pardonnait guère une injustice ou une moquerie ; mais le feu de son père l'habitait également, et il pouvait être brusque et violent. Et cependant il était prompt à à la pitié, et les souffrances ou les chagrins des créatures vivantes l'émouvaient aux larmes ; et en cela encore, il ressemblait à son père, car Morwen était aussi dure envers autrui qu'elle l'était envers elle-même. » — Les Enfants de Húrin — Chapitre 1

Après la bataille de Dagor Bragollach et la chute de Fingolfin, l'ombre de Morgoth s'étendit très bas sur le Beleriand ; c'est à cette époque-là, au printemps 464 1A, que naquit Túrin, fils de Húrin de la Maison de Hador et de Morwen de la Maison de Bëor. Huit ans plus tard, lors de Nirnaeth Arnoediad, Húrin fut capturé. Questionné par Morgoth, il refusa de révéler où se situait la citadelle de Turgon, Gondolin ; Morgoth le maudit lui et toute sa descendance.

En Dor-lómin s'installèrent les Orientaux, que Morgoth grugea des riches terres du Beleriand. Leur présence oppressa les derniers survivants du Peuple de Hador, réduits à un semi-esclavage. Morwen décida d'envoyer Túrin à Doriath, chez le roi Thingol, qui en fit son fils adoptif, dont Melian confia un temps la garde à Nellas. Trois années durant, Túrin se battit aux côtés de Beleg sur les marches nord de Doriath. De retour à Menegroth, Túrin s'accrocha avec un certain Saeros, qui le provoqua et finit par se faire tuer. Túrin s'enfuit, ne voulant pas affronter le courroux de Thingol, mais ce dernier lui avait pardonné, le procès intenté à Túrin ayant tourné en sa faveur grâce au témoignage de Nellas, qui révéla que c'était Saeros qui avait ouvert le duel qui fut à l'origine de sa mort. Beleg jura de retrouver Túrin et de le ramener à Doriath.

Túrin séjourna par la suite chez des hors-la-loi, les Gaurwaith, dont il devint le chef sous le nom de Neithan, « le Dépossédé ». Lui et sa bande rencontrèrent Mîm, un Petit-Nain, qui les conduisit jusqu'a sa demeure, au cœur de la colline d'Amon Rûdh. Túrin et Mîm devinrent amis ; c'est à ce moment là que Beleg le retrouva, mais Túrin ne voulut pas retourner à Menegroth, et les deux amis combattirent ensemble les Orques qui s'aventuraient aux alentours de leur demeure. Toutefois, Mîm finit par être capturé une seconde fois, par des Orques cette fois-ci ; une fois encore, il indiqua le chemin de sa demeure contre sa vie. De nombreux hors-la-loi furent tués, très peu parvinrent à s'enfuir, Beleg fut laissé pour mort et Túrin capturé. Beleg, accompagné de Gwindor, un Noldo échappé d'Angband, se lança à la poursuite des Orques, mais lorsqu'il chercha à délivrer Túrin, en pleine nuit, celui-ci crut faire face à un nouvel ennemi et le tua.

Túrin, après avoir fait son deuil de Beleg, fut amené à Nargothrond par Gwindor. Là, il connut une ascension fulgurante, jusqu'à devenir l'un des capitaines les plus écoutés par le roi Orodreth, dont la fille Finduilas tomba éperdument amoureuse de lui. On le surnomma alors Mormegil, « Noire-épée », à cause de la couleur de Gurthang, sa lame.

Túrin Turambar (© Anke Katrin Eissmann)

Mais les conseils de Túrin devaient finalement se révéler néfastes : sa volonté de faire la guerre ouverte à Morgoth ne servit qu'à montrer aux Orques le chemin de la ville. Ceux-ci, menés par Glaurung, mirent à sac la cité après la bataille de Tumhalad, véritable désastre pour les Noldor. Túrin fut ensorcelé par le regard de Glaurung et ne put bouger tandis que les Orques emmenaient les captifs vers Angband, avec Finduilas parmi eux. Le dragon, se moquant de Túrin, l'envoya dans une fausse direction, le faisant retourner à Dor-lómin, à la recherche de sa mère et de sa sœur, alors que toutes deux s'étaient depuis longtemps réfugiées à Doriath.

Quand Morwen et Nienor apprirent la chute de Nargothrond et le soi-disant trépas du Mormegil, elles décidèrent de partir à la recherche de Túrin. Mablung, un Elfe du royaume caché, rattrapa les deux femmes pour les escorter. Mais Glaurung reparut, et dispersa les troupes de Mablung. Morwen disparut tandis que Nienor fut ensorcelée par le regard du dragon, qui la rendit totalement amnésique.

Túrin vivait à ce moment-là dans la forêt de Brethil, où il avait recherché Finduilas, mais bien trop tard. IL aviat prit pour nom, Turambar, comme symbole du contrôle qu'il souhaitait avoir sur sa vie. Il recueillit sa sœur, mais ne l'ayant jamais vue, il ne la reconnut pas et l’appela Níniel, « la jeune fille en pleurs ». Tous deux ensorcelés, ils s'aimèrent, se marièrent, et Níniel tomba enceinte de Túrin. Mais Glaurung recommença à rôder dans les environs ; Túrin le rencontra et le tua avec Gurthang, l'épée reforgée de Beleg. Les sorts jetés par le Dragon volèrent en éclat. Ainsi, Nienor Níniel, n'acceptant pas la vérité, se jeta dans les chutes du Teiglin en prononçant « A Túrin Turambar turun ambartanen : maître du destin dont le destin s’est rendu maître ! ». Sur ces entrefaites, Túrin se suicida en s'empalant sur son épéé Gurthang qui but volontiers le sang de son maître.

Le suicide de Túrin (© John Howe)

Túrin avait l'apparence du peuple de Morwen, sa mère : les yeux gris et les cheveux sombres, et il est dit avoir été le plus beau des Hommes des Jours Anciens. Il était l'un des plus grands guerriers de sa lignée, avec Húrin son père, mais ses douleurs, et probablement la malédiction de Morgoth, l'avaient rendu excessif dans ses peines et ses nombreuses crises de rage.

Mentionnée à quelques reprises dans les écrits de Tolkien, la seconde prophétie de Mandos, qui annonçait la Dagor Dagorath et la fin du monde, prétendait qu'à la fin des temps, Túrin reviendrait fouler le monde et, devenu l'égal d'un Maia, porterait le coup fatal à Morgoth revenu, de son épée Gurthang.

Note linguistique

Adanedhel
Languesindarin
Signification« Homme-elfe », composé des noms adan « homme » et edhel « elfe ». Nom que les Elfes de Nargothrond donnaient à Turin qui à cette époque, cachait son identité. Ce surnom d'« Homme-elfe » lui vint de sa ressemblance frappante avec les Eldar.
RéférencesEdH I-X, Silm. QS-21 & App.
Agarwaen
Languesindarin
Signification« L'Ensanglanté », sans étymologie claire. Nom sous lequel Turin se présenta à Nargothrond : « Agarwaen fils d’Úmarth (c’est-à-dire l’Ensanglanté, fils de Mauvais Sort) ».
Référence(s)Silm. QS-21
Gorthol
Languesindarin
Signification« Heaume de l'Effroi », de gor « horreur, terreur » et thôl « heaume ». Titre porté par Turin alors qu'il portait ouvertement le Heaume du Dragon de Dor-lómin lorsqu'il combattait les Orques avec et Beleg depuis leur repère de Bar-en-Danwedh,
Référence(s)Silm, chap. 21 ; app. s.v. gor et thôl.
Mormegil
Languesindarin
Signification« Noire-Épée », composé de la racine mor « noir » et megil « épée ».
Référence(s)Silm., app. ; PE17, p. 147.
Neithan
Languesindarin
SignificationLittéralement « Le Dépossédé », mais traduit par « l'Outragé ». De la racine √NEK- « priver, déposséder », qui donne le quenya nehtanō et le sindarin neithan, « celui qui est dépossédé, exilé dont les droits et les biens ont été confisqués ».
Référence(s)PE 17, p. 167
Thurin
Languesindarin
SignificationLittéralement « secret, caché ». C'est le nom que Finduilas donna à Túrin.
Référence(s)EdH, chap. 10.
Turambar
Languequenya
Signification« Maître du Destin », composé de tur « pouvoir, maîtrise » et de umbar « destin funeste »
Référence(s)Silm., app. s.v. tur ; PE17, p. 207.

Synthèse chronologique

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Voir aussi sur Tolkiendil

1) , 2) , 4) , 5) , 6) Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, Chapitre 21.
8) Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, Chapitres 21 & 22.
9) Le Silmarillion, Quenta Silmarillion, Chapitre 21 & Appendice.
 
encyclo/personnages/hommes/1a/peuple_de_hador/turin.txt · Dernière modification: 10/12/2023 19:02 par Druss
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