e Valaquenta décrit les fonctions et les attributs de ceux des Ainur (êtres issus de la pensée d’Eru Ilúvatar) qui entrèrent en Eä, le Monde. Les plus grands d’entre eux étaient les Valar, au nombre de quinze. Avec eux vinrent les Maiar, d’une puissance moindre, et dont le nombre est inconnu.
es Valar masculins étaient au nombre de sept : Manwë, Ulmo, Aulë, Oromë, Mandos, Lórien et Tulkas. Les Valar féminines, ou Valier, étaient également sept : Varda, Yavanna, Nienna, Estë, Vairë, Vána et Nessa. Reste Melkor, qui du fait de sa rébellion n'est plus compté parmi eux.
Manwë est le Roi d’Arda et le souverain des Valar, frère de Melkor. Associé à l’air et aux vents, les oiseaux sont ses serviteurs. Aussi appelé Súlimo, Seigneur du Souffle.
Varda est l'épouse de Manwë, à la beauté indescriptible. Elle conçut une bonne partie des étoiles et des constellations. Les Elfes la révèrent entre tous les Valar, et la nomment Elbereth.
Ulmo est le Seigneur des Eaux, deuxième en puissance après Manwë. Il est le plus proche des habitants de la Terre du Milieu, auxquels il s’adresse à travers la musique des eaux.
Aulë est le premier forgeron. Ses éléments sont les composantes d’Arda, la Terre, qu’il façonna en grande partie : l’or, les joyaux et les métaux. Très proche des Noldor.
Yavanna est l'épouse d’Aulë, associée à toutes les plantes, des plus grands arbres aux plus petites fleurs. Aussi appelée
Kementári, Reine de la Terre.
Námo est le premier des
Fëanturi, les Maîtres des Esprits. On l’appelle plus généralement Mandos, du nom de sa demeure, les cavernes de Mandos, où il rassemble les âmes des morts. Quasiment omniscient, il est aussi le Juge des Valar, qui rend ses sentences à la demande de Manwë.
Vairë est l'épouse de Námo, surnommée la Fileuse. Ses tapisseries, qui représentent tous les événements de tous les temps, ornent les murs du palais de Mandos.
Irmo est le second des
Fëanturi, plus généralement appelé Lórien, comme les jardins où il vit. Il est le maître des rêves et des visions.
Estë est l'épouse d’Irmo. Elle sait guérir toutes les afflictions et n’apparaît que la nuit, passant ses journées à dormir au cœur des jardins de Lórien.
Nienna, sœur des Fëanturi a pour domaine la douleur et les pleurs, mais elle pleure les maux que la Terre a subi du fait de Melkor et jamais pour elle-même.
Tulkas est le plus fort, rapide et vaillant des Valar, bien que ses avis ne pèsent guère dans les conseils des Valar.
Nessa est l'épouse de Tulkas et la sœur d’Oromë, danseuse agile et coureuse rapide.
Oromë est un grand chasseur, et celui des Valar qui aime le plus la Terre du Milieu.
Vána est l'épouse d’Oromë et la sœur de Yavanna, surnommée la Toujours Jeune.
Ne sont ici listés que ceux qui étaient connus des Eldar.
Ilmarë est la servante de Varda.
Eönwë est le héraut de Manwë, d’une vaillance au combat inégalée.
Ossë est vassal d’Ulmo, et règne sur les mers intérieures. De tempérament colérique, les tempêtes sont son œuvre. Melkor tenta de le corrompre, mais il échoua à cause d’Uinen.
Uinen est l'épouse d’Ossë. Les marins la vénèrent beaucoup, car elle sait comment apaiser la fureur de son époux.
Melian est la servante de Varda et Estë ; elle vivait en Lórien avant de partir pour la Terre du Milieu, et était aimée des rossignols.
Olórin est le plus sage de tous les Maiar. Il vivait lui aussi en Lórien, et apprit de Nienna la compassion. Il alla lui aussi en Terre du Milieu, et on l'y connut sous de nombreux noms, en particulier celui de
Gandalf.
Melkor était le plus puissant des Valar. Néanmoins, il se servit de ses pouvoirs à des fins mauvaises, souhaitant devenir roi d’Arda à la place de Manwë ; et il fut déchu. Son nom fut oublié, et on ne l’appela plus que
Morgoth, le Noir Ennemi du Monde.
Les
Balrogs étaient les plus redoutables des Maiar qui rallièrent la cause de Morgoth ; ils sont aussi appelés
Valaraukar, démons de la terreur.
Sauron, ou
Gorthaur, était à l’origine un Maia d’Aulë ; il le trahit pour devenir lieutenant de Morgoth, qu’il seconda en toutes choses.
e Valaquenta fut longtemps le premier chapitre du Quenta Silmarillion ; ce n'est que tardivement que Tolkien en fit un texte indépendant. Cependant, on retrouve dans la plupart des versions un problème important : celui du temps. En effet, on y trouve aussi bien du passé que du présent, ce qui n'alla pas sans poser de sérieux problèmes à Christopher Tolkien pour la publication du Silmarillion. Il décida finalement d'uniformiser le temps du texte au présent, sauf dans quelques cas ; mais il reconnait dans Morgoth's Ring avoir commis une erreur en supprimant ainsi cette difficulté.
ans la dernière version du Valaquenta qu'écrivit Tolkien, le texte s'achève par un paragraphe que Christopher a déplacé à la fin du Quenta Silmarillion (« Ici s'achève le SILMARILLION… »). Ce paragraphe est d'un grand intérêt, car il indique, selon Christopher, l'abandon définitif de la seconde prophétie de Mandos.