Makar traîne les pieds soulevant la poussière
Sa hallebarde y creusant un large sillon.
Sa sœur Meássë, traînant son aiguillon,
Repense à tout le faste et leurs gloires d'hier.
Les voilà de retour, la mine triste et morne ;
Melkor s'est échappé et ils n'ont rien pu faire.
Qui les pardonnera, dans cette triste affaire,
Ne méritant aucun breuvage dans leurs cornes.
Ont-ils encore leur place après ce qu'ils ont fait ?
Avoir pris la défense de bien des méfaits
De Melkor, lors du chant liturgique et profane.
Ils se doivent à présent, rester caché dans l'ombre
Et méditer en ermite leurs actes sombres
Tandis qu'en Valinor les deux arbres se fanent.