Une pipe pour ma lippe – Daeron

Bien calé au fond d'un fauteuil,
Je regarde, par la fenêtre
Du smial, tomber les jaunes feuilles ;
L'après-Serein semble renaître.

Les bûches rougeoyants à l'âtre
Paraissent bien insuffisantes
Face au froid qui vient de s'abattre
Sur le Comté dans son attente.

Enfin, pour bien me réchauffer
Je porte la main à la poche
Pour en tirer une bouffarde.

On se détend, sans s'agoffer,
Tandis que le vertige approche
Et la raison se fait fuyarde.

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