Peredhil

RacesElfes et Hommes
En anglaisHalf-elven, Halfelven
En françaisDemi-elfes (première traduction)
Semi-elfes1) (seconde traduction)
En quenyaPereldar
Voir aussiElrond Peredhel
RéférencesSdA, app. A ; La Parenté des Semi-Elfes2)
« Les fils d’Eärendil étaient Elros et Elrond, les Peredhil ou Semi-Elfes. Eux seuls perpétuèrent la lignée des chefs héroïques des Edain au Premier Âge ; et après la chute de Gil-galad, leurs descendants furent aussi les seuls représentants de la lignée des Rois haut-elfiques en Terre du Milieu. » — Le Seigneur des Anneaux — Appendice A

Le qualificatif de Semi-elfe fut d'abord donné à Eärendil3), le fils de l'humain Tuor et l'elfe Idril Celebrindal, puis à ses fils Elros et Elrond, issus de son union avec Elwing, elle-même d'ascendance mixte. Par extension, le terme de semi-elfe en vint à désigner tous les descendants des unions entre les Hauts Elfes et les Hommes du Premier Âge.

« Les Semi-elfes (Pereldar) étaient ainsi tous étroitement apparentés, descendants, du côté mortel, de la Maison de Hador et de la Maison de Bëor : les deux maisons principales des Amis-des-Elfes (Dúnedain) dont venaient la plupart des Numenoréens [sic] ; et du côté elfique, de la Maison de Finwë (le plus grand des Rois des Hauts-elfes qui vinrent au Royaume Béni) et de la Maison d'Elwë (Elu-thingol) qui demeura dans l'ouest de la Terre du Milieu. Mais puisque Melian, épouse de Thingol et mère de Lúthien venait du peuple des Valar, ils possédaient aussi une souche de la “race divine”. » — La Parenté des Semi-elfes — Note explicative4)

Les principaux semi-elfes sont ainsi :

  • Dior, le père d'Elwing, qui était le fils de l'humain Beren et de l'elfe Lúthien, fille du roi Elu Thingol ;
  • Eärendil, le fils de l'humain Tuor et de l'elfe Idril Celebrindal, bien qu'il ait choisi par la suite une destinée elfique ;
  • Elros et Elrond, les fils d'Eärendil et Elwing, bien qu'ayant choisi respectivement une destinée humaine et elfique ;

Dans une moindre mesure, étaient aussi considérés comme semi-elfes et malgré la dilution de leur sang (elfique ou humain) :

  • Elwing, bien qu'elle ait choisi une destinée elfique, et ses frères Eluréd et Elurín, enfants de Dior et Nimloth, une elfe ;
  • Arwen, bien qu'ayant choisi une destinée humaine par son mariage avec Aragorn, et ses frères Elladan et Elrohir, enfants d'Elrond et de Celebrían, une elfe.

Dans La Parenté, Tolkien semble aussi inclure les descendants d'Elros, dont Aragorn est le dernier représentant, mais pas Eldarion, le fils qu'il eut avec Arwen, alors même qu'il est de sang mixte.

Il semble que le terme de Semi-elfe ne puisse s'appliquer qu'à cette parentèle. En effet, Galador fondateur de la lignée des Princes de Dol Amroth, et sa sœur Gilmith, enfants de l'homme Imrazôr et de l'elfe Mithrellas, bien que de sang mixte, ne semblent pas appartenir au groupe des semi-elfes, mais à celui des humains.

Histoire externe

Si dans l'Esquisse de la Mythologie, datant de la fin des années 1920, Elrond est déjà qualifié de « mi-mortel, mi-elfe5) », le terme Pereldar fut d'abord employé par Tolkien dans les années 1930 pour désigner les Elfes Danas, une ancienne version d'Elfes Sylvains, dans la Quenta Silmarillion6). Dans le même temps, toutefois, dans les Nouvelles Annales du Beleriand, Elrond est qualifié de half-elfin, « semi-elfe », traduit par Peringol ou Beringol en noldorin, soit « Semi-Gnome [Noldo]7) », puis avec son frère Elros, par le pluriel Peringiul8), de même signification.

Le milieu des années 1930 voit l'émergence de l'histoire de Númenor et, avec elle, de l'idée que les Númenóréens de lignée royale sont aussi considérés comme des semi-elfes. Ainsi dans La Route Perdue, Herendil, le fils d'Elendil, se plaint des blagues de ses amis sur son ascendance à demi-Noldo, étant descendant direct d'Eärendil9).

Courant 1939, alors que Tolkien a déjà avancé les premiers chapitres du futur Seigneur des Anneaux, il qualifie à nouveau Elrond de semi-elfe, par la paraphrase « la propre parenté d'Elrond, les Pereldar ou peuple semi-elfe, que les Elfes nomment les enfants de Lúthien10) ». À ce moment-là, le personnage d'Erestor, qui joue alors le rôle de précurseur de Legolas dans la Fraternité de l'Anneau, est considéré de la parenté d'Elrond, « un homme du même peuple semi-elfe connu comme les enfants de Lúthien11) ».

En avril-mai 1944, Tolkien parvient aux chapitres concernant Faramir et l'épisode de l'oliphant, dans Les Deux Tours. Le manuscrit voit réémerger l'idée que les rois de Númenor et leurs descendants directs sont de sang semi-elfique, quand Faramir indique que « nos anciens rois étaient à moitié elfiques, même notre premier roi Elros, fils d'Earendel et frère d'Elrond », une idée qui perdurera jusque dans les écrits les plus tardifs, comme en atteste cette citation de Aldarion et Erendis, texte datant du début des années 1960 : « À Númenor (dit Erendis), les Hommes sont des Demi-Elfes, et les hommes de qualité tout particulièrement ; ils ne sont en fait ni l’un ni l’autre12). ».

Plus tard, dans le brouillon du chapitre du mariage d'Aragorn et Arwen datant de la fin des années 1940, la précurseure d'Arwen est « Finduilas la Semi-Elfe13) ». Lors de la rédaction de l'appendice A, dans la première version, les deux frères Elrond et Elros sont nommés i-Pheredhil, « les Semi-Elfes », avec une variante orthographique de Peredhil. Finalement, dans l'édition publiée du Seigneur des Anneaux, on trouve « Elrond le Semi-Elfe14) » et « Elros et Elrond, les Peredhil ou Semi-Elfes15) ».

Après la rédaction du Seigneur des Anneaux, Tolkien utilise le terme de Semi-Elfe pour Dior et Eärendil, grand-père et père d'Elrond. Ainsi Dior est-il désigné comme étant « père des Semi-Elfes16) », puis comme « Dior le Semi-Elfe17) », avant que ce soit Eärendil qui devienne à son tour « le Semi-Elfe18) », ce que Christopher Tolkien a suivit dans Le Silmarillion publié en 1977. Enfin, dans un texte plus tardif (vers 1968 ou après), Tolkien réitère l'idée que Dior est « le premier des Pereðil (Semi-Elfe)19) ».

Note linguistique

Peredhel (pl. Peredhil)
Languesindarin
Signification« Semi-elfe »
AnnotationsDe per « diviser au milieu, couper en deux » et edhel « elfe », en sindarin.
Référence(s)Silm, App. ; Etym., entrée PER, p. 435 ; PE n° 17, p. 173.
Perelda (pl. Pereldar)
Languequenya
Signification« Semi-elfe »
AnnotationsDe per « diviser au milieu, couper en deux » et eldar « elfe », en quenya.
Référence(s)Silm, App. ; Etym., entrée PER, p. 435 ; PMe, p. 348 ; PE n°17, p. 173.

2) , 4) La Parenté des Semi-elfes est un arbre généalogique présentant les lignées humaines et elfiques des semi-elfes que Tolkien envoya à une correspondante en 1964 et qui fut publié dans les numéros de mai et juin 1984 du journal Beyond Bree.
3) Le Silmarillion, chapitre 23.
5) FTM, p. 51
6) RP, p. 249.
7) RP, p. 249, 435. De per « diviser au milieu, couper en deux » et ñoldo « l'un des sages gens, un Gnome », (RP, entrées ÑGOLOD et PER, p. 430 et 435).
8) RP, p. 177.
9) RP, p. 75.
10) RS, p. 412.
11) RS, p. 400.
12) Comprendre qu'ils ne sont entièrement ni l'un ni l'autre. CLI, II-II.
13) SD, p. 58.
14) SdA, livre I, chap. 3. ; livre II, chap. 2
15) SdA, app. A.
16) WJ, p. 71.
17) WJ, p. 257.
18) WJ, p. 358.
19) PMe, p. 369.
 
encyclo/personnages/elfes/peredhil.txt · Dernière modification: 03/08/2021 12:05 par Elendil
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