La Vieille Forêt

par Eloi Bernard

Résumé

Au petit matin, quittant Creux-le-Cricq, les cinq hobbits prirent à poney le chemin de la Haie. Ils ne tardèrent pas à l'atteindre et à y découvrirent le tunnel leur permettant de la traverser. Là, Frodo, Sam, Merry et Pippin dirent au revoir à Fredegar.

Au-delà, la Vieille Forêt s'étendait devant eux, et c'est la tête pleine d'inquiétante histoires que les hobbits s'y engagèrent, chevauchant entre les arbres vigilants. Même si la forêt leur sembla bien vivante et ne tarda pas à les oppresser, nos quatre compagnons allèrent bon train, passant par la Clairière du Feu-de-Joie et atteignant à la mi-journée une colline qui surplombait la canopée. La vue qu'elle offrait leur permit de contempler les alentours et de repartir dans la direction souhaitée : vers le nord-est et la grande Route.

Toutefois, bien que les hobbits tentèrent de conserver leur trajectoire, la forêt semblait les dévier irrémédiablement vers le sud-est et la sinistre vallée de l'Oserondule. En effet, on raconte que les choses les plus étranges s'y produisent. Ainsi, les compagnons arrivèrent bientôt à son cours bordé de multiples saules et empruntèrent une petite piste entretenue qui serpentait le long de la rivière. Il se trouve qu'en bordure de ce même chemin poussait un imposant et mauvais arbre : le Vieil Homme-Saule. Dans la chaleur de la fin d'après-midi, passant sous son imposant ramage, les quatre hobbits furent soudain pris d'un sommeil irrépressible. Frodo s'endormit au bord de l'Oserondule, alors que Merry et Pippin sommeillaient déjà contre le tronc du saule.

Ni une ni deux, Sam, qui était difficilement resté debout, dut secourir son maître qu'une racine du Vieil Homme-Saule avait plongé sous l'eau. Alertes, les deux hobbits se rendirent compte avec effroi que Merry et Pippin avait disparu : l'arbre les avait faits prisonniers de son tronc. Contre ce dernier fut allumé un feu qui n'attisa que le courroux du Vieil Homme-Saule et des arbres de la vallée. Paniqué, Frodo appela frénétiquement à l'aide.

Au même instant arriva par le sentier Tom Bombadil, qui portait avec précaution les derniers lis d'eau de l'année.

Il aida les hobbits affolés, calmant et domestiquant de son chant le Vieil Homme-Saule qui relâcha Merry et Pippin. Par la suite, Il leur proposa de l'accompagner jusqu'à sa maison. Fatigués, les quatre compagnons se remirent en chemin le long de l'Oserondule, suivant avec difficulté l'étrange personnage et la rumeur de son chant.

Alors que la nuit était tombée, laissant la forêt derrière eux, ils aperçurent la maison de Tom en haut d'une petite colline. Une lumière douce et une voix claire en sortaient. Oubliant toutes peurs et lassitudes, les hobbits se précipitèrent à l'intérieur.

Poèmes et chansons du chapitre

« Ô voyageurs des sombres bois » - murmurée par Frodo pour ses compagnons
« Hé dol ! gai dol ! dire-lure-leau ! » - chantée par Tom Bombadil devant Frodo et Sam enchantés
« Ohé ! Viens gai dol ! hé ! joli dol ! Ma chérie ! » - chantée par Tom Bombadil devant Frodo et Sam enchantés
« Gambadez, mes amis, suivez l'Oserondule ! » - chantée par Tom Bombadil pour les quatre hobbits
« Ohé ! Viens joli dol ! Gambadez, mes lurons ! » - chantée par Tom Bombadil pour les quatre hobbits
« Que la chanson commence ! Tous ensemble, chantons » - chantée par Baie-d'or

 
tolkien/resumes/sda16.txt · Dernière modification: 23/12/2023 12:00 par Loye Othelorn
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