Le Cycle de l'Anneau, de Minos à Tolkien

ourquoi jette-t-on aujourd’hui des pièces de monnaie dans la fontaine de Trevi à Rome ? Pour quelles raisons le doge de Venise, une fois par an, jetait-il un anneau dans les eaux de l’Adriatique ? Qu’advint-il de l’anneau jeté par le roi Minos dans la mer de Crète, qu’il chargea le héros Thésée de récupérer ? Comment expliquer que le retour de l’anneau abandonné à la mer par Polycrate de Samos ait précipité la chute de ce tyran ? Et quelle logique se dissimule derrière l’exigence imposée au héros du Seigneur des anneaux de rejeter l’Anneau du Seigneur maléfique dans le lac de feu ? Autant de questions qui relèvent de l’analyse des rituels et de l’étude des récits, de la sphère des actes religieux et du monde de l’imaginaire. Charles Delattre met en valeur la cohérence qui se dessine à la fois dans le fait de jeter un objet à l’eau et dans le récit que l’on en fait, au-delà de la diversité des époques et des lieux. La Grèce de l’Antiquité sert ici de point d’ancrage et de lieu de référence pour entamer une analyse comparatiste. Mais Le Cycle de l’anneau représente aussi une construction mythologique originale – un mythe, à la fois antique et vivace, susceptible d’intéresser tout autant les spécialistes des mondes disparus que ceux qui partent en exploration de notre propre imaginaire.



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