Le Seigneur des Anneaux ou la tentation du mal

Titre original Le Seigneur des Anneaux ou la tentation du mal
Auteur Isabelle Smadja
Publication 2002
Éditeur Presses Universitaires de France

Quatrième de couverture

Le Seigneur des Anneaux tirerait-il sa fascination de la puissance poétique qui émane de ces vers ? Son succès proviendrait-il de sa capacité à légitimer, en l'universalisant, l'attrait pour la guerre et la mort ? À l'innocence d'Adam et d'Ève, voulant goûter d'un fruit « bon à manger, agréable à, regarder », Tolkien oppose un récit où le mal fascine pour ce qu'il est et non pour le bien que, par ruse, il promet. Pourquoi ?

On a souvent reproché au Seigneur des Anneaux de véhiculer une idéologie conservatrice, misogyne et raciste. Qu'en est-il exactement ? En créant une « race » si « perfide » qu'il faut l'exterminer, Tolkien l'a-t-il dotée de suffisamment d'irréalité pour ne pas être soupçonné de racisme ? Qui se cache derrière Gollum ? Caïn ? Caliban ? Ou bien encore « l'homme d'en-bas », l'homme du peuple, déchu pour avoir voulu revendiquer le pouvoir et les richesses ? Enfin d'où vient le regain d'intérêt pour un ouvrage écrit il y a près d'un demi-siècle ?

S'appuyant sur les analyses de Foucault, Lévi-Strauss et Ricœur, mais également de Jean Cohen, Luc Ferry ou Pierre Macherey, cet essai se propose de répondre à ces questions.

Sommaire

Introduction

Première partie
Le seigneur ténébreux ou la beauté du mal
1 - L'Anneau, le Livre, modèles réduits de notre monde
2 - L'Anneau et ses significations : de la fidélité conjugale aux sombres cachots médiévaux
3 - Des mythes de la séduction au mythe de la tentation

Deuxième partie
L'oeil de Sauron, le meurtre d'Abel, le feu de Prométhée ou les racines du mal
4 - Mal et culpabilité : mythe et déculpabilité
5 - Acuité du regard et invisibilité ; possession et dépossession. Quand les contraires se touchent
6 - Gollum ou le mythe de « l'homme d'en bas »

Troisième partie
Le conte de fées face à l'histoire : des ogres, des orques et de l'herbe à pipe
7 - Races et langages chez Tolkien
8 - Pensée symbolique et monde de correspondances
9 - « Et qui vit sans tabac n'est point digne de vivre »

Conclusion

Références bibliographiques

L'avis des lecteurs

Damien Bador (décembre 2010)

Ce livre est un ramassis de clichés la plupart du temps. C'est d'autant plus dommage qu'on sent parfois que l'auteur sait réfléchir.

Dès le départ, il était évident qu'elle n'avait lu ni l'essai sur le conte de fée, ni les Lettres et surtout pas le Silmarillion (d'ailleurs, pas un seul livre de Tolkien ne figure dans sa bibliographie, c'est tout dire). Mais il devient rapidement manifeste que son seul but est de tordre le récit du Seigneur des Anneaux pour lui faire dire ce qui l'intéresse et rien d'autre. Quitte à citer à tort ou à dire des stupidités abracadabrantesques témoignant d'un manque certain de culture. Sa propension à citer les mythes grecs cache d'ailleurs assez mal le fait qu'elle ne connait strictement rien à la mythologie germanique.

Je crois d'ailleurs que le clou se trouve en p. 74 :

Mais comme l'indique l'affinité entre les noms des deux dictateurs, ces deux puissances ne sont que les deux faces d'une même tyrannie: formées à partir de la même racine étymologique, Sauron et Saroumane renvoient aux aspects « sauriens » de la politique, brutale et sauvage, même si le nom de Saroumane, à l'instar du personnage lui-même, témoigne d'un peu plus de raffinement et de recherche, d'une histoire plus longue et plus complexe, tandis que le terme de Sauron manifeste une forme brutale et directe, dans une proximité beaucoup plus immédiate avec une nature saurienne.

Il semble utile de rappeler qu'aucun des deux noms n'est en rapport avec l'étymologie du nom « saurien » et que l'un vient du vieil anglais (Saruman signifie « homme de talent » en mercien), tandis que l'autre est du quenya et signifie au choix « infect, nauséabond, corrompu, détestable, abhorré », etc. (plus de détails dans cet essai).

Pour l'étymologie de Nazgûl, Smadja démontre une fois de plus la superficialité de sa connaissance de l’œuvre, puisque Tolkien indique explicitement dans la Lettre n° 297 qu’il a dû être inconsciemment influencé par le gaélique nasc « anneau », mais aussi « lien, obligation ».

Quand au lien entre le Seigneur des Anneaux et le nazisme, maintes fois réfuté, il semble utile de répéter que le premier manuscrit du Seigneur des Anneaux date de décembre 1937 et que le personnage de Sauron fut inventé bien des années auparavant pour « Le Silmarillion ».

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