La Quête de l'Anneau : l'épopée dont vous êtes le héros

Titre original La Quête de l'Anneau
L'épopée dont vous êtes le héros
Auteur Patricia Chirot
Publication 2003
Éditeur Ramuel

Dossier de presse

Il s'agit d'une étude sur le Seigneur des Anneaux, réalisée d'après l'original de cette œuvre en anglais. L'orientation de ce livre permet d'aborder l'œuvre sous un angle très particulier, puisqu'il étudie le symbolisme de la trilogie. Il démontre en quoi J.R.R. Tolkien souhaitait, par cet écrit, offrir aux hommes d'aujourd'hui un mythe propre à leur temps et aux préoccupations modernes.

Le titre de l'œuvre de J.R.R. Tolkien mentionne un « Seigneur des Anneaux » dont il n'est jamais question dans le livre ! De même, l'Anneau n'est pas une possession enviable, puisque ce trésor tant convoité apporte misère et soif insatiable de domination. La Quête de l'Anneau, l'Epopée dont Vous êtes le Héros, mène « l'en-quête » et démontre qu'il s'agit bien de la description minutieuse d'un cheminement initiatique menant à la connaissance de soi. Une véritable épopée, telle que l'existence peut l'être dès que l'homme ose sortir de sa routine quotidienne et part à la rencontre des lois de la vie.

L'avis des lecteurs

Damien Bador (janvier 2011)

Avec un titre comme La Quête de l'Anneau : l'Épopée dont vous êtes le héros, on se doute que le livre de Patricia Chirot va nous permettre d'explorer une nouvelle face de ce vaste domaine à demi-exploré que constituent les analyses nanardes de l'œuvre de Tolkien. La joie de ces lectures vient du fait qu'à chaque fois qu'on en commence une, on découvre une nouvelle énormité réjouissante, étymologie bancroche ou raisonnement ubuesque. L'ouvrage en question ne nous déçoit pas : après la mise en bouche de la couverture ridicule, le traditionnel apéritif que constituent les fautes d'orthographe est au rendez-vous avec un solide « le Un, Lluvatar » dès la page 10, accompagné des classiques « Ainurs » et autres « Eowynn ».

L'analyse des noms contribue grandement à l'hilarité incoercible qui accompagne la lecture de ce type de « littérature ». Ici, point question de s'arrêter à l'habituel (et absurde) Sauron = Saurien (p. 21, pour les amateurs). Non, l'auteur fait preuve d'une imagination bien plus débordante. Le pompon est sans doute atteint à la page 33 :

« Shadowfax. Shadow, c'est l'ombre. Par l'ombre nous devons comprendre ici serviteur, pour atteindre l'efficacité absolue. Fax indique la rapidité, l'atteinte du but par le plus court chemin. »

Dommage que Tolkien n'ait pas eu le temps d'effectuer un exorcisme sur son manuscrit comme il l'avait fait avec son magnétophone !

Au plat principal des grandes révélations sur la vie de Tolkien, Chirot ne fait pas dans la demi-mesure en nous affirmant que « Tolkien était un éminent spécialiste des langues et de la culture gaéliques, comme en témoigne la langue elfique qui est inspirée de ces anciens langages » (p. 20). Dommage que le seul mot gaélique dont Tolkien admit avoir pu s'inspirer soit nasc, qui donna nazg en parler noir (Lettre n° 297). Mais finalement, rien d'étonnant de la part d'une essayiste qui mélange allègrement mythologies celte(s), scandinave et hindoue. Si l'on mélange un maximum de choses à demi-comprises, on peut toujours en tirer un charabia ésotérique à destination des gogos.

En dépit de ces défauts, peut-on dire que Chirot ait lu Le Seigneur des Anneaux avec attention ? On peut en douter. De Gandalf qui convoque prétendument le Conseil d'Elrond aux Elfes forgeurs de mithril ou aux Nains créateurs d'Anneaux, ce serait plutôt le festival des erreurs. Certaines témoignent d'ailleurs de relents jacksoniens inopportuns, comme l'idée que la lance qui perça Frodon dans la Chambre de Mazarbul était maniée par le troll des cavernes (p. 44) ou la prétendue expulsion du « démon Saroumane du corps de Théoden » (p. 67). Pour éviter l'indigestion, suffira d'ajouter qu'en dépit de ses mentions de Melkor et des Ainurs (sic), Chirot n'a pas mieux compris Le Silmarillion, puisqu'elle place les Havres Gris du côté de Valinor et ignore quelle est la nature de Gandalf.

Avec tant de grumeaux, il était inévitable que la thèse du livre ressemble à une ratatouille mal digérée. Chirot se livre à une pseudo-analyse allégorique du Seigneur des Anneaux qui mélange psychanalyse de comptoir et incitations à retrouver « la voie menant à son propre royaume à reconquérir » dignes d'un gourou de deuxième catégorie. Cela lui permet d'ailleurs de loger un long résumé du roman qui doit représenter une bonne moitié d'un essai déjà pas bien long. En voyant la note (19,70 €, quand même), on peut se demander si on en a vraiment eu pour notre argent…

Il est manifeste que Chirot a beaucoup apprécié Le Seigneur des Anneaux et les autres œuvres de Tolkien qu'elle a lu. Très clairement, elle en a tiré quelque chose qui dépasse le simple plaisir de déguster un bon livre. On regrettera néanmoins la façon dont elle a choisi de le restituer dans son essai, car elle ne rend justice ni à l'œuvre, ni à l'écrivain. Et si l'on s'accordera volontiers à dire que l'« œuvre [de Tolkien] nous replace […] face à nous-mêmes », espérons que nous ne soyons pas « le Seigneur des Anneaux en devenir », contrairement à son souhait final.

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tolkien/sur-tolkien/patricia_chirot_-_la_quete_de_l_anneau_l_epopee_dont_vous_etes_le_heros.txt · Dernière modification: 06/04/2020 18:47 (modification externe)
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