Ces énigmes ayant toutes trait au légendaire tolkienien ont été proposées, et résolues, sur le fuseau correspondant du forum Tolkiendil. Pour connaître la solution d'une énigme, cliquez sur Afficher/cacher la solution.
Face au fer l'arbre est souverain
Face au feu j'adopte l'errance
Face à la pierre il n'est plus rien
Qui puisse incliner ma balance
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Thorin Ecudechêne.
Thorin Ecudechêne a utilisé un morceau de bois pour se protéger du fer des Orcs, ce qui lui a valu son nom. Il a dû fuir Erebor à cause de Smaug le dragon. Enfin l'Arkenstone lui fait perdre ses moyens et le ferme à toute raison : il n'est plus rien, face à l'Arkenstone, qui puisse le faire fléchir ou changer d'avis.
Un cadeau librement partagé,
Un partage librement refusé.
Un moment qui ramène au foyer.
A l'heure ou marche les légendes,
Repérés nous serons capturés.
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Le ragoût de lapin
Gollum le partage librement mais refuse finalement la part que lui propose Sam parce que le lapin est cuit. Ce repas cuisiné à la manière hobbite les ramène à leur Comté. Le repas est interrompu par les Oliphants dont les légendes de la Comté rapportent confusément l'existence, et la scène se termine par la capture du trio, repéré par Faramir et ses compagnons.
Ce n'est pas le sentier des rêves
Quoiqu'il lui soit parallèle.
À ceux que les cygnes délaissent
Il offre un espoir à suivre
Mais ses crocs blancs sont affamés
Et ses mâchoires prêtes à broyer.
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Helcaraxë.
Les deux premiers vers constituent une référence au sentier Olórë Mallë, le Sentier des Rêves, qui, comme l'Helcaraxë, relie la Terre du Milieu à Valinor. Après la Dissimulation de Valinor, c'est d'ailleurs la seule voie qui subsiste, puisque l'Helcaraxë est détruite à grands coups de marteau. En effet, pour les Noldor abandonnés en Valinor suite au départ des navire-cygnes dérobés par Fëanor, auxquels se réfèrent les deux vers suivants, le seul espoir de retour en la Terre du Milieu repose sur le passage par les grandes glaces au Nord. Enfin, les deux derniers vers s'expliquent du fait que Helcaraksë signifie “Croc-de-glace” dès les Contes Perdus, et on la désigne également par “la glace broyeuse” dans les versions ultérieures du Silmarillion.
Longtemps perdue,
Soudainement retrouvée.
Au petit fut donné
Cet objet inattendu.
Si, proche est le mal,
Sans qu'il soit visible,
D'une lueur peu banale,
Elle prévient des êtres horribles.
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Dard.
Perdue au premier âge, retrouvée au troisième. Elle fut donnée à Bilbon. Quand les orques approchent elle émet une lueur bleue.
Enfoui, un trésor scintillant,
Précieux comme le diamant :
Quelques fragments d'espoir.
J'ouvre ton écrin chaque soir,
Sorte de refuge sûr,
T'usant avec mesure.
Toi, richesse issue de la mer,
Tu sèmes mort sur la terre,
Ou bien vie, dans la chair.
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Le sel.
Strophe 1 : il se se trouve scintillant dans les mines et fut tellement précieux que le mot salaire en est dérivé. Strophe 2 : Le soir venu Sam ouvre sa boîte à épices et use avec parcimonie de ce qui reste de son trésor. Strophe 3 : Le sel est issu de la mer, épandu dans les champs il les stérilise, semant la mort, tandis qu'il est un minéral indispensable à la vie.
Commencé par un premier,
Achevé par un second,
Au troisième fût distribué.
Suivant maintes réflexions,
Trésor de souvenirs,
Des amis aidèrent à le finir.
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Le Livre Rouge de la Marche de l'Ouest.
Commencé par Bilbo, il fut terminé par Frodo et transmis à Sam. Sam et Pippin aidèrent à la rédaction des annexes.
De part et d'autre d'un abîme
Je me dédouble.
Trois coups de tonnerre avant l'aube
Un cri de foudre contre un impudent
Une gerçure de feu sur la terre
Une brisure d'échardes dans le ciel.
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Grond.
Grond, à la fois masse de Morgoth et bélier de Sauron, se dédouble de part et d'autre de l'abîme de temps qui les sépare (plusieurs millénaires). Le bélier Grond frappe trois fois les portes de Minas Tirith avant l'aube, et les coups qu'il porte sont comparés à des coups de tonnerre ; au troisième elles se brisent, se fragmentant soudaine en une multitude d'éclats. La masse Grond, lors du duel opposant Fingolfin et Morgoth, s'abat sur la terre avec la puissance de l'éclair, laissant derrière elle un cratère fumant.
Sans ailes vole,
Sans terre pousse,
Et me désolent
Tourments et frousse.
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Il s'agit de la chevelure, qui vole dans le vent, sans ailes, pousse sans terre et que les tourments et la peur rendent clairsemée.
A l'Ouest je me lève, émergeant de Belegaer
Je brille à mon plus fort dans les froids du Nord
De l'Est un astre moindre vient rejoindre ma gloire
Et au Sud je m'étends, ombre noire sur les champs
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Le Roi-Sorcier. Selon l'hypothèse dominante, le Roi-Sorcier serait d'origine numénoréenne (attention, rien ne permet d'étayer formellement cette affirmation). L'apogée de sa puissance est atteinte alors qu'il règne sur l'Angmar. Son second parmi les Neuf, Khamûl, est qualifié d'Orientais. Enfin il trouve la mort sur les Champs du Pelennor.
Mes mers n'ont pas d'eau,
Mes montagnes n'ont pas de neige,
Mes chateaux n'ont pas d'habitants,
Mes forêts n'ont pas d'arbres.
Qui suis-je?
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Une carte. Pas d'eau dans les mers, pas de neige sur les montagnes, pas d'habitant dans les châteaux et pas d'arbres dans les forêts qui y sont figurés.
Labyrinthe partiellement exploré,
Sous la terre que les esclaves creusent,
Demeure de monstruosités,
Territoire d'idées affreuses,
Souvent assiégé mais difficilement tombé,
Les torturés un jour furent libérés.
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Angband.
Il est une ombre qui jamais ne dort :
Même au plus profond de la nuit,
Un œil la suit, un œil l'éclaire,
L'éveille et la fait s'animer
Sur une scène hallucinée.
Elle se glisse comme un venin,
Elle ronge elle mord, elle dilapide,
Pour qui la porte elle est fardeau,
Plus on la fuit plus elle serine,
De noirs murmures, d'anciens récits,
Peuplés de ruines, de corps enfouis,
Grouillant d'échecs, et vibrant de faiblesses.
Quand même sonne la corne à son plus clair
Elle se craquelle et s'amincit
Mais ne cède jamais finalement
Qu'à l'heure de la mort, et du final oubli
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La culpabilité. Strophe 1 : La culpabilité est comme une ombre portée sur le cœur, dont on ne peut pas se défaire et même pendant le sommeil l'inconscient l'agite, la retourne, et éventuellement la rejoue sur la “scène hallucinée” des cauchemars. Strophe 2 : Plus on se sent coupable, plus la culpabilité s'insinue, et plus elle gagne en force. Elle laisse “rongé de remords”, elle diminue le courage et la volonté. Si on cherche à se fuir soi-même sous l'effet de la culpabilité, elle gagne en force puisqu'elle devient le moteur et la logique de son existence. La culpabilité ressasse les événements du passé auxquels elle est la réponse ; ce peut être un crime, une trahison, un meurtre ou simplement un sentiment d'impuissance : on peut se sentir coupable, parce qu'on a échoué, parce qu'on pense n'en avoir pas fait assez (culpabilité de ceux qui ne sont pas morts à la guerre, par exemple). Strophe 3 : Boromir, après avoir tenté de saisir l'Anneau, réalise son acte et se sent coupable. Dans un geste de rédemption, il va tenter de protéger Merry et Pippin ; un geste de rédemption qui atteint son apothéose lorsque, submergé, il sonne dans son cor pour appeler à l'aide. D'autant plus que c'est Aragorn, roi légitime et rival implicite, qu'il appelle le plus probablement. À ce moment donc, Boromir est au plus près de vaincre son sentiment de culpabilité, puisque finalement il se désintéresse de lui-même ; mais en fait, c'est encore sa culpabilité qui le motive, qui légitime son sacrifice, qui dicte son comportement. Il n'en sera libéré enfin qu'à sa mort, puisqu'elle apporte l'oubli éternel (si l'on exclut la possibilité des âmes en peine).
Ô noble Roi, qui n’aimait les étoiles que tant qu’elles brûlaient de par tes voiles,
Il en était une pourtant qui brillait par tes soins,
Et maintenant retourné sur le pont filant la nuit claire,
Je la vois s’abîmer tel un astre déchu dans la mer.
De retour au foyer elle en était le signe,
Et désormais qu'il sombre dans le gouffre éventré
Elle en crie l'agonie de son faisceau mourant,
Une dernière prière silencieuse offerte au ciel.
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Calmindon, le phare de Tar-Aldarion.
Ô noble Roi, qui n’aimait les étoiles que tant qu’elles brûlaient de par tes voiles,
Tar-Aladarion effectua un grand nombre d'aller-retours vers la Terre du Milieu par amour de la mer mais aussi pour visiter Cirdan et Gil-Galad. Par ailleurs sa passion pour la navigation contraste avec celle de son père Tar-Meneldur qui se consacrait à la contemplation plus méditative des étoiles.
Il en était une pourtant qui brillait par tes soins,
Il fit bâtir Calmindon sur Tol Uinen
Et maintenant retourné sur le pont filant la nuit claire,
Fuyant Númenor…
Je la vois s’abîmer tel un astre déchu dans la mer.
On assiste à la chute du phare
De retour au foyer elle en était le signe,
Situé à l'est de l'île, à proximité de Rómenna, le phare guidait les navires revenant de la Terre du Milieu
Et désormais qu'il sombre dans le gouffre éventré
Submersion de Númenor
Elle en crie l'agonie de son faisceau mourant,
Calmindon témoigne de la perte de l'île
Une dernière prière silencieuse offerte au ciel.
sa dernière lumière dirigée vers le ciel.