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Les Cirth furent d’abord élaborées en Beleriand par les Sindar, et furent longtemps utilisées uniquement pour inscrire des noms et de brefs mémoriaux sur dans le bois ou la pierre. À cette origine, elle doivent leurs formes angulaires, très similaires aux runes de notre temps, quoiqu’elles en diffèrent dans les détails et étaient complètement différentes dans leur arrangement. »
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es cirth ou runes de Doriath constituaient un alphabet runique appelé certhas ou angerthas, qui était principalement employé par les Nains à la fin du Troisième Âge. Conçus par les Sindar de Beleriand, ils ne servaient à l’origine qu’à graver de brefs textes sur le bois ou la pierre, mais leur usage se raffina par la suite au contact des tengwar de Fëanor : le travail de Daeron de Doriath donna naissance à l’Angerthas Daeron, « La longue série de runes de Daeron »2). Le nom sindarin des cirth provient sans doute de l’eldarin commun *kirtë « coupure », le nom quenya étant lui une adaptation du terme sindarin3).
Toutefois, les Eldar abandonnèrent presque totalement l’usage des cirth, hormis en Eregion au début du Deuxième Âge, où l’Angerthas Daeron subit quelques altérations. C’est à ce moment-là que les Nains de Khazad-dûm découvrirent cet alphabet et se l’approprièrent, procédant à divers changements et ajouts. Cette variante des cirth reçut le nom d’Angerthas Moria, et servit notamment pour l’inscription sur la tombe de Balin. Par la suite, les Nains exilés en Erebor apportèrent à leur tour quelques modifications à l’Angerthas Moria ; c’est cette variante qui apparaissait dans le Livre de Mazarbul. Les Nains répandirent l’usage des cirth partout où ils s’établirent en Terre du Milieu, amenant ainsi les Hommes du Troisième Âge à croire qu’ils les avaient inventés4). Les cirth furent également employés par d’autres peuples sous des formes plus ou moins élaborées. C’était notamment le cas des Orques, des Hommes de Dale ou des Rohirrim.