Qenyatique

« Ces voyelles sont écrites au-dessus de la consonne après laquelle elles sont prononcées. Les voyelles initiales sont écrites au-dessus le porteur simple = et (mangea). De même après une autre voyelle en hiatus peə (peler). Dans ce cas ə est implicite dans le signe à moins qu’il ne soit vocalisé différemment. »1)
Parma Eldalamberon no 18 — « Pre-Fëanorian Alphabets » — « Qenyatic. English Use (1929) »

Melkor & Fingolfin (© John Howe)

Le qenyatique, que Tolkien appelait aussi qenya simplex, était spécifiquement destiné à représenter le qenya. Tolkien se servit notamment de ce système d’écriture pour écrire des fragments du poème qenya Narqelion, mais ne précisa pas quels peuples de son Légendaire employaient ce système d’écriture. Le document mentionnant le nom qenya simplex comporte aussi un mode inachevé qui devait servir pour l’anglais.

Le qenyatique de 1929

Il existe une variante tardive de qenyatique figurant dans un document daté de 1929, qui décrit l’« usage anglais » de cet alphabet2). Malgré son nom, le qenyatique de 1929 constitue plutôt un chaînon intermédiaire entre l’angloquenya et les premières variantes de tengwar, qu’Arden R. Smith nomme « alphabet qenya » dans le PE 20. Tolkien ne semble pas avoir écrit de texte en qenyatique de 1929, même si la description de cet alphabet comprend plusieurs mots complets. Dans celle-ci, Tolkien indique la manière d’écrire les consonnes, les voyelles et les diphtongues, comme à son habitude, et liste en outre les abréviations usuelles, les signes de ponctuation et les chiffres de 0 à 9. Près de la moitié des signes consonantiques principaux de cet alphabet sont identiques aux signes fëanoriens correspondants de l’Appendice E du SdA. Les autres ont généralement une forme identique aux tengwar, mais possèdent des valeurs différentes. Il subsiste un petit nombre de caractères repris aux précédents alphabets pré-fëanoriens. Certains seront repris dans les premières variantes de tengwar, à l’instar du signe , qu’on retrouve dans les transcriptions du poème « Les Aventures de Tom Bombadil »3). En revanche, la plupart des « signes phonétiques additionnels » que liste Tolkien seront abandonnés lors du passage aux tengwar, à l’exception du , qui figure aussi dans les premiers textes4).

Tolkien détaille deux variantes de diacritiques vocaliques, l’« usage phonétique strict » et l’« usage anglais ». L’usage phonétique strict emploie des diacritiques très proches des tengwar. Le e est représenté par un tréma plutôt qu’un accent aigu, lequel est considéré comme une variante du diacritique pour u. On trouve aussi des diacritiques pour ə, ʌ, ö et ü, absents du mode général des tengwar. L’usage anglais échange la valeur des diacritiques pour a et æ. Les voyelles longues sont indiquées d’une manière très comparable aux tengwar. Les diacritiques peuvent être représentés en souscrivant un des deux éléments vocaliques ou en utilisant des signes spécifiques pour –i et –u, différents de leurs équivalents tengwar. Il existe un diacritique pour les consonnes nasalisées, virtuellement identique au signe correspondant en tengwar.

Les abréviations sont assez différentes de celles que Tolkien utilisera en tengwar, hormis l’abréviation pour and « et ». On retrouve toutefois le même système de variations entre les abréviations pour of « de, à », the « le, la, les » et of the « du, de la, des » : , et . Les deux premiers caractères sont identiques aux lettres pour v et ð, respectivement, ce qui n’est pas le cas en tengwar. Tolkien fournit aussi d’autres abréviations pour is « est », a(n) « un, une », or « ou », are « sommes, êtes, sont », eye « œil » et I « je », qui ne semblent pas avoir été réutilisées ultérieurement. Les diacritiques divergent aussi de leurs équivalents tengwar, sauf pour les parenthèses. Le deux-points du qenyatique de 1929 est identique à la virgule en tengwar. À deux variantes près, les chiffres présentés dans ce document sont identiques à ceux de l’angloquenya ; cf. PF 17. Ils ne ressemblent guère aux chiffres tengwar et correspondent en fait à des lettres du qenyatique de 1929. Comme pour l’angloquenya, Tolkien ne précise pas comment former des nombres supérieurs à 9 ni la façon de les distinguer des mots ordinaires5).

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Index Tolkiendil des spécimens d’alphabets pré-fëanoriens (TPFS)

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Il s’agit d’un index rassemblant l’ensemble des spécimens d’écriture pré-fëanorienne, appartenant à différents alphabets que J.R.R. Tolkien inventa entre 1924 et 1929. Cet index est un travail en perpétuelle progression, de nouvelles références étant ajoutées à mesure de leur parution. La numérotation de cet Index et les titres des différents spécimens se basent sur les listes publiées dans les Introductions aux « Pre-Fëanorian Alphabets » écrites par Arden R. Smith.
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Blason

1) Traduction : « These vowels are written above the consonant they follow in sound. Initial vowels are written above the simple carrier = et (ate). Similarly after another vowel in hiatus peə (pare). In this case ə is implicit in sign unless it is otherwise vowelled. »
2) PF 24, in PE 18, p. 144–148
3) , 4) P&A no 48 ; PE 20, p. 123–136
5) Il résoudra ces questions pour les caractères fëanoriens ; voir l’article « Les numéraux tengwar ».
 
langues/ecritures/qenyatique.txt · Dernière modification: 28/04/2021 20:09 par Elendil
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