L'amer Uilos - (fable) – Daeron
Là, nous devons poser
Le décor pour narrer
Cette histoire, cette fable,
D'une fleur peu affable.
Quelque part, en Comté,
Dans un joli jardin
Façonnée à la main
D'un hobbit passionné.
“Faites place, dit l'Uilos
Au fougueux Aeglos,
Votre sombre houppier
Risque de m'occulter !”
Là, le pauvre arbrisseau
Se senti mal, voir sot,
Qu'il blanchit des pétioles
Au son de ces paroles.
S'étirant de son mieux,
L'Ulios bien vaniteux
Cacha un Niphredil,
Timide et peu habile.
Et tout au long du jour
De la flore en amour
Il se fit louer des autres
Qui venaient en apôtres.
Puis, par un beau matin
Vint pousser un mutin,
Près de L'Ulios inquiet…
Quel manque de toupet !
“Qu'est-ce donc cet intrus,
Que fait ce malotru
Cria-t-il irrité,
Qui ose m'imiter…”
Et la jeune venue
S'ouvrit en ingénue,
Sous l'Anar printanier
Venu la réchauffer.
Belle Simbelmynë
Devant l'Uilos miné
Montra sa robe iliale
Sous la clameur florale.
Chaque fleur l'admira
Et l'Uilos enragea,
Orgueilleux, au plus mal,
En fermant ses pétales.
Si un peu de fierté
Ruine pas l'amitié,
Vanité et orgueil
Convient le mauvais œil.
