De peur et de larmes – Nalzur

En des temps bien lointains par beaucoup oubliés
Vivait là un grand prince qui fut roi couronné
De par ses origines un Sinda il était
Mais sur les Galadhrim il régna dans les faits

Son amour pour les arbres ne connu qu’un égal
Une passion dévorante qui lui sera fatale
Plus libre encore que l’air elle nous était si belle
La vierge d'un blond cendré, son doux nom Nimrodel

Mais la crainte est parfois une bien terrible alliée
Et la belle en était chaque jour tiraillée
car si preuve il en est que son roi elle aima
Un mariage en ces terres toujours lui refusa

La guerre, lui dit elle, n’aura jamais de cesse
Bien que de toute sa vie nul bataille ne connaisse
Et les siècles à venir, la vie dura ainsi
De promesses illusoires et d’amour compromis

Mais toute chose a une fin, pour ne pas dire un terme
Comme toute porte qui s’ouvre, tôt ou tard se referme
Le drame vint des nains, une fois n’est pas coutume
Leur cité Khazad Dum s’enfonçant dans les brumes

Le réveil du Balrog eut alors raison d’elle
Sacrifiant sa raison à sa crainte éternelle
Elle prit de fait la fuite, sans un mot à son roi
Et c’est devant Fangorn qu’il nous la retrouva

Promet moi mon aimé un nouveau monde en paix
Et c’est avec joie que je te marierai
Le sang du roi Amroth ne fit alors qu’un tour
Et ses terres il laissa pour suivre son amour

Mais ou trouver cette paix promise à son aimée
Toute la terre du milieu ne sachant l’abriter
Aux terres immortelles nous irons mon amour
Notre havre de paix où bien finir nos jours

Mais le roi parvint seul au port des havres gris
Ou du mât de sa nef la belle il attendit
Tout un été passa sans guère plus de nouvelles
Et l’attente commençait à créer quelques querelles

C’est donc un beau matin, le roi se réveilla
Quelle surprise à ses yeux, le port n’était plus la
La plus grande des tempêtes qu’on ait vue cette année
Força tout l’équipage à faire appareiller

Foudroyé de douleur il se mit à hurler
NIMRODEL ! NIMRODEL ! Rejoins moi mon aimée
Il l’entendit alors, au cœur de la tempête
Aussi distinctement que le son d’une trompette

C’est ainsi qu’il plongea comme la mouette en vol
Ou comme ces dragons piquant droit vers le sol
De ceux qui purent le voir tous furent unanime
C’est avec élégance que ce beau geste rime

Ainsi disparut-il à leurs yeux ébahis
Et encore à ce jour personne ne le revit
Sans nul doute est-il mort aveuglé de colère
Comme l’est d’ailleurs sa belle, depuis longtemps sous terre

La morale de l’histoire qui est ici contée
Est qu’en fuyant nos peurs nous créons le danger
Si le roi et sa belle n’avaient pas voulu fuir
Ils auraient pu penser à forger leur avenir

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arts/poemes/nalzur/de_peur_et_de_larmes.txt · Dernière modification: 06/04/2020 18:47 (modification externe)
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