La Chute d'Arthur — p. 145

J.R.R. Tolkien, La Chute d'Arthur, édition de Christopher Tolkien,
Traduit de l'anglais par Christine Laferrière
Paris, Christian Bourgois éditeur, 2013
Avec l'aimable autorisation de Christian Bourgois Editeur

La lune gravissait les brumes de la mer ;
frissonnant dans le froid, vive lueur d'étoiles
qui vacillait, livide, à l'Est qui attendait,
faillit et s'évanouit ; l'écume sur la rive
luisait tel un spectre sur le gris des galets,
grondements de la mer s'élevaient en ténèbres
vers gardes des remparts.
                                 Ô ! Merveilleuse nuit
où brillant comme lune, avec haubans de perles,
avec voiles de soie, et étoiles d'argent
sur sa bannière bleue et tout en blanc brodée
de joyaux rutilants, ce galion fut lancé
sur les ombreuses mers sous les ombres de nuit !
Eärendel entreprend une pressante quête
vers des îles magiques par-delà lieues de mer,
collines d'Avalon et palais de la lune,
les portes du dragon et les sombres montagnes
de la Baie de Faerie sur les franges du monde.

 La Chute d'Arthur

 
tolkien/extraits/arthur/p145.txt · Dernière modification: 06/04/2020 18:47 (modification externe)
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