The Elvish Writing Systems of J.R.R. Tolkien

Auteur Matthew D. Coombes
Publication 2016
Éditeurs Independent Publishing Network

Présentation de l'éditeur (traduction)

The Elvish Writing Systems of J.R.R Tolkien a été créé comme un guide pour comprendre comment l' « auteur le plus célèbre du 20ème siècle » fut inspiré pour écrire les langues elfiques et comme un moyen par lequel apprécier les systèmes d'écriture qu'ils utilisent. Apprenez à écrire en utilisant les mêmes systèmes d'écriture que les elfes, les nains et les orques. Découvrez l'histoire des langues elfiques et de ceux qui les parlent. Utilisez des tableaux et diagrammes clairs comme références pour écrire n'importe quelle langue en écriture elfique. Comprenez la manière par laquelle J.R.R. Tolkien a écrit ses langues. Obtenez un accès à toute information pour apprendre tout ce qu'il est nécessaire de savoir à propos des langues elfiques, à commencer par l'histoire de la Terre du Milieu. Cet ouvrage vous emmènera dans un fantastique voyage dans la phono-esthétique des cirth, des sarati, des lettres lunaires, des tengwar et tant d'autres. Couvrant des langues telles que le sindarin et le quenya, vous apprendrez comment écrire rapidement et correctement en utilisant plusieurs systèmes d'écriture elfiques. En suivant l'histoire des progrès de Tolkien sur les systèmes d'écriture et une vue d'ensemble de l'évolution des langues elfiques, les principes esthétiques des langues inventées sont également abordés. Suit une introduction à l'articulation, puis une discussion sur la phonologie spécifique de l'elfique et les principes de translittération. Les systèmes d'écriture sont abordés en détail pour donner une couverture complète et concise des systèmes d'écriture de Tolkien. Outre le travail original de l'auteur, les ressources utilisées pour compiler les informations regroupent les œuvres de Tolkien, les Vinyar Tengwar, les Parma Eldalamberon et l'index Forodrim.

9781782808077.jpgThe Elvish Writing Systems of J.R.R. Tolkien

Sommaire

  • Preface
  • An Introduction to Elvish Writing
  • The Science behind the Sound
  • Sarati and the Starlight Systems
  • The Tengwar Systems
  • Writing your own Elvish Orthography
  • Resources

L'avis des lecteurs

Damien Bador (mars 2017, mis à jour en octobre 2020)

Si de nombreux ouvrages ont été consacrés à J.R.R. Tolkien, son œuvre linguistique n’est pas autant étudiée. L’ouvrage de Matthew Coombes, The Elvish Writing Systems of J.R.R. Tolkien, constitue ainsi le seul livre entièrement dédié aux systèmes d’écriture élaborés par Tolkien. Comme son nom l’indique, il se focalise exclusivement sur les alphabets elfiques du Légendaire tolkienien. Trois systèmes d’écriture sont étudiés en détail : les sarati de Rúmil, les tengwar de Fëanor et les cirth de Daeron. L’existence des alphabets appartenant aux anciennes strates rédactionnelles du Silmarillion, comme le valmarique ou le falassin, est simplement mentionnée. La structure du livre est simple et efficace : après une présentation de l’histoire d’Arda et des langues elfiques vient une section phonologique destinée à clarifier les présentations des différents alphabets. Coombes aborde ensuite les différents modes des sarati, des cirth, puis des tengwar. Un chapitre abordant la manière d’utiliser les tengwar pour écrire en anglais et de les adapter pour d’autres langues du monde primaire vient conclure l’ouvrage. La mise en page est claire ; les nombreux diagrammes, remarquablement lisibles, sont numérotés et référencés dans une table des matières spécifique.

Néanmoins, ces qualités qui plaident de prime abord en faveur de ce livre sont malheureusement contrebalancées par de nombreux défauts assez rédhibitoires. Certains sont incontestablement dus au fait que ce livre a été publié en autoédition et semble souffrir d’un grave manque de relecture : lien absent d’une phrase qui l’annonce (par ex. p. 5), nombreux changements de taille de police injustifiés au milieu d’une page ou à l’intérieur d’un paragraphe, phrases alambiquées et empesées de répétitions (l’auteur semble particulièrement adepte de l’adjectif aforementioned « susmentionné »). Plus ennuyeux, les références sont regroupées au milieu des Remerciements et rendues partiellement inutilisables par une mise en forme déplorable (aucun italique, absence de guillemets, pas de retour à la ligne) et par le curieux choix de mentionner des articles sans signaler de quelle revue ou de quel ouvrage ils sont tirés.

Par ailleurs, l’auteur laisse subsister certaines coquilles. Il utilise par exemple le nom d’Eriador pour parler de la contrée d’Eldamar où s’établissent les Teleri, alors qu’il s’agit du vaste pays qui s’étend entre les Ered Luin et les Hithaeglir, où finissent par s’établir certains clans de Nandor (cf. p. 13). Certaines explications sont formulées de manière si obscure qu’elle peut induire en erreur. La présentation des langues elfiques tend ainsi à confondre langues et alphabets. Le lecteur peu averti pourrait ainsi croire qu’après le retour des Ñoldor en Terre du Milieu, leur langue, le quenya, devient la « langue générale » de la Terre du Milieu, alors que son usage quotidien disparaît même chez les Ñoldor. En réalité, c’est leur alphabet, les tengwar, qui se répand rapidement au point de supplanter les alphabets locaux (cf. p. 14). Concernant les sources de Tolkien, Coombes affirme que le sindarin a été influencé par le finnois (p. 33, 45), alors qu’il s’agit du quenya : le sindarin est modelé sur le gallois, comme Tolkien l’indique à de nombreuses reprises dans ses Lettres. On ne comprend pas non plus pourquoi Coombes affirme que la première langue écrite au moyen des tengwar aurait été le sindarin (p. 137), alors qu’on sait qu’il s’agit du quenya, selon une logique qu’il souligne par ailleurs. Enfin, il inverse les vues de Fëanor sur le rôle des voyelles (p. 143), telles qu’exposées par Tolkien dans « Tiré de “Quendi & Eldar”, App. D ».

Sur le plan technique, on notera de nombreuses inexactitudes, à commencer par une erreur concernant l’accent circonflexe, indiqué n’être utilisé que dans les « anciennes versions » (sic, p. 21), alors que son usage est parfaitement défini par Tolkien (cf. SdA, App. E). On note aussi une méconnaissance du rôle du tréma en quenya, qui ne correspond pas à une accentuation secondaire, contrairement à ce qu’indique Coombes (p. 22), mais à une simple aide visuelle destinée à signaler que deux voyelles consécutives se prononcent en succession et non comme une diphtongue (ibid.). Coombes prétend aussi que le [s] n’était pas un phonème initialement reconnu en ancien quenya (p. 33), ce qui est une erreur. Il confond avec la fusion des phonèmes [θ] et [s] en quenya noldorin, qui occasionna la disparition du premier d’entre eux, laquelle est effectivement tardive et restreinte à un seul dialecte du quenya. De même, il affirme à tort que les modes sindarins des tengwar ne comporteraient que le tengwa rómen pour représenter [r], au motif erroné que ce son n’apparaîtrait qu’après (sic) une voyelle ou à la fin d’un mot (p. 39). En réalité, certains modes sindarins utilisent exclusivement rómen (ex. : Portes de la Moria), d’autres exclusivement órë (ex. : première et deuxième versions de la Lettre du Roi), d’autres les deux suivant les mêmes règles qu’en quenya (ex. : troisième version de la Lettre du Roi). On peut encore relever l’affirmation que les langues elfiques ne comporteraient pas de digraphe comprenant une consonne muette (p. 41) : c’est pourtant précisément le cas de la combinaison d’anna avec le tréma souscrit qui sert à représenter un « y » initial en quenya. Dans le tableau des symboles API (p. 48), on notera entre autres le fait que felgh est supposé être du quenya (il s’agit de khuzdul), ou sharkû du sindarin (c’est de l’orquien) ! La version en tengwar de la première phrase complète transcrite (p. 50) cumule les erreurs grossières. Dans la section sur les tengwar, on notera pêle-mêle bien des problèmes. Coombes se trompe sur le nombre de combinaisons rendues possibles par les signes principaux des tengwar (p. 136), oubliant au passage les (rares) signes utilisant les telcor étendus, et commet des erreurs d’orthographe dans le tableau des tengwar additionnels (p. 140)

À la lecture de cette critique rendue laborieuse par l’énumération (pourtant non exhaustive) des faiblesses de l’ouvrage, on comprendra aisément que le travail de Coombes n’est nullement à recommander pour le néophyte. Aucune des erreurs relevées ne serait irrémédiable en elle-même, mais leur accumulation rend le livre inutilisable. Une révision complète permettrait-elle de tout corriger ? Vu la quantité d’approximations et de problèmes factuels, il est permis d’en douter. On ne peut que déplorer qu’une initiative si utile trébuche aussi tristement.

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tolkien/sur-tolkien/the_elvish_writing_systems_of_j.r.r._tolkien.txt · Dernière modification: 31/10/2020 12:17 par Elendil
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