Du Conte de Fées

9782267046694.jpgDu Conte de fées

Titre originalOn Fairy-Stories (dans Essays Presented to Charles Williams)
Publication1947
ÉditeurOxford University Press
Titre françaisDu Contes de fées
Publications françaisesPremière traduction : Faërie (1973) et Faërie et autres textes (2003)
Seconde traduction : Les Monstres et les critiques et autres essais (2006)
TraducteursFrancis Ledoux
Christine Laferrière

« Du conte de fées » est une conférence que Tolkien donna à l'université de St Andrews en 1939 et qui fut publié pour la première fois en 1947. Tolkien y aborde la nature, les origines et les fonctions du conte de fées ; principes qui sous-tendent son œuvre de fiction.

Résumé

par Solveig Boissay

L’essai « Du conte de fées » est né de la conférence « Andrew Lang » que Tolkien a été invité à donner en 1939 par l’Université de St Andrews. Le texte fut revu et augmenté en vue d’une publication en 1947 par les Presses universitaires d’Oxford avant d’être réédité par Allen & Unwin dans un recueil en 1964, puis en 2008 dans une nouvelle version présentant des éléments jusqu’alors inédits.

Dans cet essai, Tolkien se pose trois questions : qu’est-ce qu’un conte de fées ? Quelles en sont les origines ? Et surtout : quelle est leur utilité ? Pour y répondre, il divise son raisonnement en cinq parties :

  1. le conte de fées, dans laquelle il vise à définir ce genre ;
  2. les origines, pour déterminer d’où viennent les contes ;
  3. les enfants, leur public présumé, implicite ;
  4. la fantaisie, qui touche à la féérie au sens large, ce que Tolkien voit réellement dans le terme fairy-story ;
  5. recouvrement, évasion, consolation, où il apporte ses propositions quant à la troisième de ses questions.

Cette dernière partie est sans nul doute la plus intéressante car c’est celle où Tolkien va le plus loin et nous exprime ses conclusions. Les notions abordées y sont très importantes pour cerner l’image qu’a Tolkien du conte de fées. La subcréation évoque la création secondaire – à opposer à celle, primaire, de Dieu – d’un artiste, ici d’un auteur ou d’un conteur. La lecture de ce monde secondaire, s’il est réussi, doit permettre le recouvrement, un retour vers la capacité à s’émerveiller. Un tel monde doit également permettre au lecteur de s’évader. Mais, attention ! Tolkien met un point d’honneur à ce que l’idée d’évasion ne soit pas vue d’un sens péjoratif. Pour cela, il oppose la « fuite du déserteur » à « l’évasion du prisonnier ». Si l’une peut être méprisable, l’autre n’est que rêve inoffensif au pouvoir salvateur. Enfin, sans doute la notion la plus importante puisque Tolkien invente un mot pour l’exprimer : l’eucatastrophe, ou « catastrophe heureuse », « retournement joyeux et soudain » qui apporte consolation et joie après les terribles épreuves traversées et alors que tout semblait perdu.

Éditions

L’essai « Du Conte de fées » existe sous deux formes : la version simple, contenant l'essai seul, et une version étendue.

Version simple

L'essai a été traduit par deux fois en français : d'abord par Francis Ledoux, pour le recueil Faërie, puis par Christine Laferrière, pour le recueil Les Monstres et les critiques. En 2022, il a été publié seul, dans cette dernière traduction.



Version étendue

En 2008, la conférence a fait l'objet d'une version étendue, Tolkien On Fairy-stories, éditée par Verlyn Flieger et Douglas A. Anderson. Outre le texte de la conférence, le volume comprend notamment deux versions manuscrites plus longues de l'essai, un commentaire critique des éditeurs et une histoire de l'évolution de l'essai.

Pour plus de détails, voir Tolkien On Fairy-stories.

 
tolkien/biblio/du_conte_de_fees.txt · Dernière modification: 25/08/2022 15:44 par Zelphalya
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