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Dates | 32 - 3319 2A |
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Capitale | Armenelos |
Dirigeants | Rois de Númenor |
En quenya | Andor1), Atalantë2), Elenna3) (« Vers l'Étoile »), Mar-nu-Falmar, Númenórë |
En adûnaïque | Akallabêth, Anadûnê4) (« l'Occidentale ») |
Autre nom | Pays de l’Étoile, Pays du Don, Île d'Extrême Occident, Île des Rois |
En anglais | Westernesse |
En français | L'Ouistrenesse (première traduction) L'Occidentale(deuxième traduction5),6)) |
Références | Silm. Ak ; SdA IV-5, 6 |
« Une terre fut faite pour qu'ils y vivent, séparée de la Terre du Milieu comme de Valinor. Ossë la fit surgir du fond de la Grande Mer, elle fut façonnée par Aulë et enrichie par Yavanna, puis les Eldar y apportèrent des fleurs et des fontaines de Tol Eressëa. » Le Silmarillion - Akallabêth
près la Guerre de la Grande Colère, les Valar voulurent récompenser les Edain de leur fidélité. Pour eux, ils firent émerger une île entre Valinor et la Terre du Milieu. Ils l'appelèrent Andor, le « Pays de l'Offrande », et les Hommes la dénommèrent Númenor. Lorsqu'elle fut enfin prête en 32 2A, les Edain prirent la mer en direction de leur nouvelle patrie, guidés par l'Étoile d'Eärendil. On leur accorda en prime une durée de vie plus longue que celle des hommes de la Terre du Milieu. En échange de ce présent il leur était formellement interdit de fouler la Terre Bénite de Valinor.
'île de Númenor ressemblait à une étoile à cinq branches, découpée en six régions : le Forostar (Terres du Nord), l'Andustar (Terres de l'Ouest), l'Orrostar (Terres de l'Est), le Hyarnustar (Terres du Sud-Ouest), le Hyarrostar (Terres du Sud-Est) et le Mittalmar (l'Intérieur des Terres). Les côtes septentrionales de Númenor étaient montagneuses et escarpées : le Forostar, ainsi que le nord de l'Andustar et de l'Orrostar étaient très peu fertiles, bien que l'on pusse y trouver de grands bois de sapins surplombant la mer. En revanche, le sud de l'Andustar bénéficiait d'un climat pluvieux qui était plus propice à l'agriculture et à la flore. On y trouvait le grand port d'Andúnië. La partie méridionale de l'Orrostar était également foisonnante et fertile, plus fraîche et en grande partie consacrée à la culture des céréales. Le Hyarnustar était une région profitant d'un climat chaud où poussaient les vignes, mais montagneuse en sa partie occidentale. Quant au Hyarrostar, on y trouvait de grandes étendues de forêts, qui alimentaient en bois les importants chantiers navals. Le Mittalmar était la partie centrale de l'île, et ses verts pâturages servaient essentiellement à l'élevage des moutons. Au centre du Mittalmar se dressait le Meneltarma, le Pilier-des-Cieux, la montagne sacrée vouée au culte d'Eru. Le roi s'y rendait trois fois par an pour prier et méditer. La capitale du Royaume, Armenelos, se trouvait au pied de cette montagne, de même que la vallée de Noirinan où étaient inhumés les rois.
ous les Rois de Númenor descendent d'Elros Tar-Minyatur, le premier souverain de l'île, qui était un Semi-Elfe, fils d'Eärendil et frère d'Elrond. Il avait choisi d'être destiné au trépas, mais régna quatre cent dix années sur Númenor, et s'éteignit en 442 2A à l'âge de cinq cents ans. Pendant des siècles, les Númenóréens vécurent heureux, sans braver l'Interdit des Valar, mais leur désir de conquêtes et de jouir de l'immortalité s'insinuait dans leurs cœurs. Ils avaient créé maintes colonies en Terre du Milieu, et de leur puissance naquit leur orgueil. Seuls les Seigneurs d'Andúnië restèrent fidèles aux Valar. Plus de deux mille cinq cents ans après la création de Núménor, Sauron fut défié et fait prisonnier par Ar-Pharazôn, le dernier roi de l'île. L'Ombre qui planait sur le royaume depuis l'époque de Tar-Ciryatan accrût alors son emprise sur le royaume. Sauron devint de plus en plus influent sur le roi, qui, croyant ses mensonges, se mit à adorer Morgoth. Il fit interdire le culte des Valar et construisit un temple à l'effigie du Noir Vala. Il brûla également l'Arbre Blanc et ordonna la chasse aux Fidèles.
ieillissant, mû par l'orgueil et la peur de la mort, Ar-Pharazôn rassembla, en 3319 2A, une puissante flotte pour attaquer Valinor. Manwë invoqua l'aide d'Ilúvatar, qui submergea Númenor et sa flotte ; dès lors, elle fut appelée Akallabêth, la Déchue. Seuls les navires des Fidèles, emmenés par Elendil, furent épargnés, et allèrent fonder les Royaumes en Exil des Númenóréens : Gondor et Arnor.
À lire la description du Meneltarma (« le sommet était une sorte de cône évasé et déprimé en son centre »), tout laisse à penser que cette montagne est un volcan éteint. On peut ainsi croire qu'à la suite du cataclysme qui a englouti le Beleriand, l'île de Númenor a surgi en réaction. La forme générale de l'île va dans ce sens, avec des pointes à la forme prononcée, lui donnant la forme d'étoile, comme de nombreuses îles volcaniques (les îles d'Oahu à Hawaii et d'Hokkaido au Japon ont une forme similaire), pointes issues de coulées de laves, comme l'indiquerait la description de la base du mont (« le Meneltarma s'affaissait en pente douce vers la plaine environnante, pour se ramifier, semblait-il, en cinq chaînons de collines basses qui se prolongeaiant sur les cinq promontoires »). La forme en spirale de la route ressemble à celle qui gravit les pentes de l'Orodruin et démontre une certaine régularité quant aux pourcentages d'élévation. |
Númenór(ë) | |
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Langue | quenya |
Signification | « L'Occidentale » |
Annotations | Du quenya númen « direction du couchant, ouest » et du suffixe -ndor « pays » qui donna Númendor « pays de l’Ouest ». Toutefois Númenór(ë) provient formellement de la racine nórë « peuple », souvent confondue avec -ndor, et signifiait à l'origine « peuple de l’Ouest », avant d'être le nom principal utilisé par métonymie. |
Référence(s) | Silm., Ak & App. s.v. andúnë et dôr. |
Anadûnê | |
Langue | adûnaïque |
Signification | « L'Occidentale » |
Annotations | Il s'agit de la forme féminisée de l’adûnaïque anadûni « occidental » provenant de adûn, « ouest », lui-même un emprunt au quenya númen et au sindarin dûn « ouest ». C'est l'équivalent direct en adûnaïque du quenya Númenórë. Selon toute vraisemblance, il était surtout utilisé par les Elfes et les Hommes de la Terre du Milieu, et donna plus tard le terme de Dúnedain qui désigne les Númenóréens. |
Référence(s) | Silm., Ak & App. s.v. andúnë ; SD, p. 426. |
Andor | |
Langue | quenya |
Signification | « Pays du Don » |
Annotations | Du quenya anna « don » et du suffixe ndor « pays ». Nom donné à Númenor par les Valar lorsqu'ils en firent don aux Edain. |
Référence(s) | Silm., Ak & App. s.v. anna et dôr. |
Akallabêth | |
Langue | adûnaïque |
Signification | « La Déchue » |
Annotations | De la racine adûnaïque kalab, « chuter, choir ». |
Référence(s) | SD, p. 416 & 439. |
Atalantë (parfois Atalantië) | |
Langue | [encyclo:langues:quenya]] |
Signification | « La Déchue » |
Annotations | Des racines DAT- « tomber » et/ou TALÁT- « basculer », c'est la traduction quenya de l'adunaïque Akallabêth. Selon Tolkien, ce nom est à mettre en relation avec le mythe de l'Atlantide, dont le nom en est une réminiscence volontaire. |
Référence(s) | Silm., Ak ; Etym, s.v. DAT- et TALÁT- ; PM, p. 158 ; Let., p. 486-487. |
Mar-nu-Falmar | |
Langue | quenya |
Signification | « Le Pays sous l’Onde » |
Annotations | De la racine quenya már « demeure », nún « en-dessous » et falmar « vague (à crête écumante) ». |
Référence(s) | Silm., Ak & App. s.v. bar et falas ; Etym. s.v. NŪ̆-. |