Guillaume Ménager – Novembre 2021
L'œuvre mythopoïétique de J.R.R. Tolkien est si vaste qu’elle nécessite la mise en place de méthodes qui lui sont propres. Les 12 tomes de l'Histoire de la Terre du Milieu publiés par son fils Christopher ne rendent compte que d’une partie des textes de l’auteur consacrés à sa sub-création, appelée dans son ensemble le Légendaire. Au-delà de la taille, la profusion des versions sur les événements du monde secondaire crée des réalités différentes. Tolkien joue de cette richesse pour approfondir la mise en abyme de son œuvre dont il est à la fois l'auteur mais aussi, dans une position internaliste, le transmetteur.
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Vivien Stocker – Décembre 2018
Tolkien a découvert Le Kalevala en 1907 dans la traduction anglais de William F. Kirby, alors qu'il était dans sa dernière année à la King Edward's School de Birmingham. Pour Tolkien, alors qu'il qualifia le travail de Kirby de « mauvaise traduction », sa lecture fut pour lui comme « Colomb débarquant sur un nouveau Continent », l'ouverture d'un tout nouveau monde. Bientôt, en 1911, il utilise le texte de Kirby comme source pour produire une parodie toujours inédite intitulée Le Nouveau Lemminkainen. Trois ans plus tard, Le Kalevala de Kirby est une nouvelle fois à l'origine d'une nouvelle œuvre : une ambitieuse réécriture de l'histoire contée dans les chants 31 à 36 du Kalevala, « L'Histoire de Kullervo », dans « le style des romances de Morris avec des bouts de poésie intercalés » ; une histoire que Tolkien créditera plus tard comme « le point de départ du Silmarillion ».
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John Garth, traduit de l’anglais par Johan-Frédérick Hel Guedj – avril 2014
Au début, la Terre du Milieu de Tolkien pourrait sembler aussi différente du monde du Hobbit, du Seigneur des Anneaux et du Silmarillion, qu’un gland d’un chêne. Dans cet extrait de Tolkien et la Grande Guerre, je reconstitue la manière dont elle était structurée juste avant que Tolkien n’aille combattre à la bataille de la Somme pendant l’été 1916 — avant même le Livre des Contes Perdus qu’il commença juste après la bataille.
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Irène de los Santos — 1998
Si l'ambition avouée de Balzac, avec sa Comédie Humaine, était de « concurrencer l'état-civil », celle de Tolkien aurait pu revendiquer la concurrence avec la géographie, l'histoire et la mythologie. Ce qui frappe d'abord le lecteur, quand il découvre l'œuvre de J. R. R. Tolkien, c'est l'ampleur exceptionnelle de l'imagination. Le monde que décrit Tolkien dans son œuvre maîtresse, Le Seigneur des Anneaux, est si vaste, si riche, si coloré et plein de détails qu'il semble littéralement inviter le lecteur au voyage vers la Terre du Milieu.
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Julien Mansencal — 2007
Les Deux Tours : ce titre énigmatique laisse place à plusieurs interprétations, car nombreuses sont les tours à être mentionnées dans ce volume : Orthanc, Minas Tirith, Minas Morgul, Barad-dûr et la tour de Cirith Ungol, soit dix combinaisons possibles en tout. Y en a-t-il une de bonne ? Et si oui, laquelle est-ce ?
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