Genèse et édition des chapitres « Ainulindalë » et « Valaquenta » du Silmarillion publié

Simon Ayrinhac — septembre 2019

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L'Arc et le Heaume n°6 - Ainulindalë et Valaquenta.

L'Arc et le Heaume n°6 - Ainulindalë et Valaquenta

À la mort de son père, Christopher Tolkien fut chargé de publier le Silmarillion. Singulière et difficile entreprise : le récit des Jours Anciens n’existait que sous la forme de nombreux récits de différentes natures et écrits à des moments différents de la vie de son père. Quelques années plus tard, en 1983, Christopher commença la publication des textes originaux dans le monumental Histoire de la Terre du Milieu (The History of Middle-earth, ou HoMe). Cette série d’une douzaine de livres constitue un véritable dédale de textes, qui reflète le puzzle constitué par les manuscrits eux-mêmes, avec des brouillons raturés, imbriqués ou réutilisés. L’abord de HoMe est difficile, car l’édition des textes nécessite une multitude de notes de bas de page, de commentaires érudits, et de répétitions avec de légères variations. L’abord est d’autant plus difficile pour un lecteur francophone que les derniers tomes de HoMe n’ont pas été traduits. Nous proposons donc dans cet essai de restituer les apports de l’Histoire de la Terre du Milieu à la connaissance des deux textes majeurs en ouverture du Silmarillion que sont l’« Ainulindalë » et la « Valaquenta ».

I. Sur l’« Ainulindalë »

L’« Ainulindalë » publiée trouve son origine dans « la Musique des Ainur », le second chapitre du Livre des Contes Perdus1), l’oeuvre précurseure du Silmarillion que Tolkien a écrit pendant la Grande Guerre2). Cette oeuvre de jeunesse n’était pas destinée à la publication, les Contes Perdus ne s’intègrent donc pas au Legendarium « canonique », bien connu des lecteurs du Silmarillion et du Seigneur des Anneaux.

Les textes des Contes Perdus vont ensuite être mis de côté par Tolkien, mais pas les histoires : celles-ci resurgissent à la fin des années 20 dans un nouveau texte, l’« Esquisse de la Mythologie3) ». De fait il s’agit du « Premier Silmarillion », que Tolkien a écrit pour expliquer le contexte de longs poèmes qu’il a envoyés à R.W. Reynolds4). C’est à partir de ce texte très condensé que Tolkien va développer le Silmarillion tel que nous le connaissons. Il va ainsi reprendre et étendre l’histoire des Silmarils à plusieurs reprises au cours du temps, au fil de réécritures successives, dans différents textes : la « Quenta Noldorinwa », la « Quenta Silmarillion », etc. Cependant, en ce qui concerne l’« Ainulindalë », Tolkien se base sur le texte des Contes Perdus pour en écrire une nouvelle version à la fin des années 30. C’est à ce moment que l’« Ainulindalë » acquiert son autonomie par rapport à l’histoire des Silmarils, tout simplement parce que l’« Esquisse de la Mythologie » ne contient pas de récit de la création du monde. Il réalisa ainsi un joli manuscrit (désigné par la lettre B) qui reste relativement proche des Contes Perdus. Cette version a été intégralement publiée dans la Route Perdue5).

Durant les derniers stades de l’écriture du Seigneur des Anneaux, en 1948, Tolkien retourne à l’écriture de ses mythes anciens, qu’il avait délaissé dix ans plus tôt pour commencer une « suite au Hobbit ».

Il rédige un nouveau texte tapuscrit à partir du texte B, et envisage tout d’abord une version radicalement différente du « mythe cosmogonique » : c’est la « version du monde rond », contenue dans le tapuscrit désigné par C*6). Le manuscrit B est alors considéré comme la «S [vieille] version du monde plat7) ». Les deux textes sont envoyés à Katerine Ferrer8), une de ses lectrices. Après que Tolkien eut dédicacé son exemplaire du Hobbit, elle avait manifesté son envie de lire les manuscrits du Silmarillion. Il semble que Katerine Ferrer fut seulement la troisième personne à découvrir ces textes de Tolkien, après son ami proche C.S. Lewis et son fils Christopher.

Cette version C* est remarquable par bien des aspects, et rend compte de changements radicaux dans la pensée de l’auteur9) : la terre est ronde dès la création d’Arda, alors qu’auparavant la submersion de Númenor entraînait la courbure du monde et créait la Voie Droite ; le « Conte de la Lune et du Soleil » (le « Narsilion ») n’existe plus, car l’astre solaire est présent dès la création, et la lune est créée à partir d’un reliquat de la lutte des Ainur contre Melkor ; et les deux Lampes sont absentes10). Bien que cette version n’ait pas été retenue, l’expression « les cercles du temps11) » provient de cette conception et demeure dans la version finale.

L’avis positif de Katerine Ferrer sur la « version du monde plat » incita Tolkien à abandonner les changements radicaux qu’il envisageait. Sur le beau manuscrit initial B, Tolkien apporta alors de nombreuses corrections basées sur le tapuscrit C*, tout en éliminant les aspects les plus radicaux. Le manuscrit qui en résulte (appelé C) est une révision compliquée et confuse effectuée sur le manuscrit B, ce qui signifie que les manuscrits B et C désignent en fait le même document (qu’on pourrait appeler B/C). C a été publié en entier dans Morgoth’s Ring12).

Enfin, la dernière version de la main de Tolkien est un manuscrit fin, splendide, avec des capitales enluminées et des abréviations en vieil anglais (il est désigné par la lettre D). Le texte de D suit de près la version C au début, puis s’en éloigne de plus en plusS ; aussi Christopher n’en a publié que la dernière partie dans Morgoth’s Ring13). À partir de cette version manuscrite, Tolkien a réalisé un tapuscrit incorporant des modifications mineures. Seules les notes de la première page présentaient de l’intérêt et ont été publiées14).

C’est à partir des versions C et D qu’a été établi le texte finalement publié dans le Silmarillion. Cependant, à travers les réécritures successives, que l’on peut suivre de manuscrit en manuscrit sur trente ans, le chapitre publié laisse entrapercevoir plusieurs strates temporelles (voir Fig. 1). Ainsi, il subsiste quelques phrases des Contes Perdus dans la version finale. Le premier passage est le paragraphe commençant par « et il fut un jour où Ilúvatar fit rassembler tous les Ainur15) ». Le second passage évoque les diverses substances « dont Arda était faite, le fer et la pierre et l’or et l’argent16). Ici, la traduction française du Silmarillion par Pierre Alien est fautive puisqu’il est évoqué « l’or et l’argent », alors que c’est l’inverse dans le texte original.)) ». Il subsiste aussi de larges portions de la version B : du début du texte jusqu’à la phrase « et certains tentèrent de s’accorder à lui plutôt qu’à leur première inspiration17) », puis le passage concernant Ulmo et commençant par « et nombreux sont les Enfants d’Ilúvatar qui ne se lassent pas d’écouter les voix de la Mer » jusqu’à « en toutes choses ils ont fidèlement servi les buts d’Ilúvatar18)».

Le fameux fiat lux tolkienien, c’est-à-dire l’équivalent chez Tolkien du « Que la lumière soit » de la Genèse, est apparu tardivement dans l’histoire de la composition de l’« Ainulindalë ». L’exclamation s’est développée en deux temps : dans le manuscrit C, on trouve « Que ces choses soient ! », puis dans la dernière version, Tolkien a ajouté le fameux mot elfique « Eä19) !» . La définition de ce mot est donnée quelques lignes plus loin : « Eä, le Monde qui Est20) », et c’est aussi le verbe « être » dans la langue elfe antique, le quenya.

Des interjections telles que « behold ! » ou « lo ! », apparues dans les Contes Perdus et conservées jusqu’à la version D, ont disparu du texte finalement publié. Il en est de même de l’interjection « Yea » que prononce Ulmo à l’encontre d’Ilúvatar.

L’« Ainulindalë » contient des mots anglais archaïques tels que « thou art » (au lieu de « you are »), « thy », etc., qui rendent compte de son caractère antique et mythologique ; le lecteur francophone a malheureusement perdu ses nuances car elles sont difficiles à traduire en français.

L’« Ainulindalë » publiée comporte vingt-cinq paragraphes, or l’oeuvre originale la plus tardive (version D) en comporte quarante (voir Fig. 2) : où est donc passé le texte additionnel21) ? En fait, une partie de l’oeuvre que Tolkien appelait « Ainulindalë » a été déplacée vers le premier chapitre du Silmarillion intitulé « Au commencement des jours », qui résulte d’un savant mélange de l’« Ainulindalë » C, D et des « Annales d’Aman22) ». Ce choix d’édition n’est pas expliqué par Christopher, cependant cette coupure correspond à un changement de cadre narratif dans le texte original, à la transition entre la fin du récit de l’« Ainulindalë » par l’elfe Rúmil et le début du récit de Pengolodh le Sage pour Eriol/Ælfwine sur l’île de Tol Eressëa. Ce cadre narratif a finalement été entièrement supprimé par Christopher dans le Silmarillion publié, alors qu’il a perduré dans tous les manuscrits de Tolkien jusqu’à la dernière version23).

Figure 1. Provenance du texte de l’« Ainulindalë » dans le Silmarillion publié. CPS : Contes Perdus ; B, C, DS : manuscrits ; éd. = modifications éditoriales.

II. Sur la « Valaquenta »

La « Valaquenta » trouve son origine dans les Contes Perdus24). Dans cette première conception, la « Valaquenta » n’est pas un texte indépendant, elle est liée à l’« Ainulindalë » : il n’y a pas de rupture narrative dans le récit, et il n’y a pas de titre dans le manuscrit ; le titre « la venue des Valar et la construction de Valinor » donné par l’éditeur des Contes Perdus, Christopher Tolkien, a été emprunté à une indication figurant sur la couverture du cahier d’exercices dans lequel est écrit le conte.

Dans l’« Esquisse de la Mythologie », la « Valaquenta » se réduit à une phrase ! Le véritable précurseur du texte final se trouve dans la section liminaire de la « Quenta Noldorinwa », écrite en 1930. Cette section est concise, quelques paragraphes seulement, et elle reformule la section équivalente des Contes Perdus, sans toutefois la contredire. Dans la « Quenta Silmarillion » (QS), écrite fin 1937, la « Valaquenta » en constitue le premier chapitre, et reçoit un titre : « Des Valar ». Ce chapitre existe aussi dans un tapuscrit, qui est une copie au propre de la QS mais qui s’arrête prématurément au chapitre 3©. L’exécution de ce tapuscrit a pu être très précisément datée, entre décembre 1937 et janvier 193825). Ainsi, progressivement, depuis l’« Esquisse de la Mythologie », nous constatons que la « Valaquenta » se développe (voir Fig.2), et gagne en autonomie, une tendance qui se poursuit au fil des réécritures.

Figure 2. Comparaison des longueur des textes (en nombre de mots) classés chronologiquement. Les longueurs des textes désignés par C*, D et LQ2 ont été reconstituées suivant les indications précises données par Christopher Tolkien dans Morgoth’s Ring (HoMe X).

Après l’achèvement du Seigneur des Anneaux, en 1951, Tolkien revient avec vigueur aux légendes du Premier Âge. Pendant cette période, Tolkien s’est éloigné de son éditeur historique, Allen &S Unwin, et espère publier conjointement le Seigneur des Anneaux et le Silmarillion chez l’éditeur Collins. Il reprend alors la QS, délaissée depuis une décennie ; Christopher Tolkien évoque cette période d’activité créatrice de Tolkien sous le nom de « QS tardive, phase I26) ». Tolkien fait réaliser un tapuscrit (désigné par LQ1) à partir de la QS27), mais ce nouveau Silmarillion ne va pas à son terme et s’arrête au début de l’histoire de Túrin Turambar28).

Les négociations avec l’éditeur Collins finissent par capoter et Tolkien revient vers Allen & Unwin. Un laps de temps important s’écoule, pendant que Tolkien s’occupe de la publication du Seigneur des Anneaux chez Allen & Unwin (1953-1955), et notamment de la difficile composition des appendices pour le Retour du Roi. Puis vers 1958, sept ans après avoir rédigé LQ1, Tolkien fait réaliser par un copiste un nouveau tapuscrit continu et complet (appelé LQ2) incorporant les modifications effectuées sur le tapuscrit LQ1. Le texte entier n’est pas connu, seules les modifications les plus importantes ont été publiées29). On y découvre que le dactylographe professionnel que Tolkien avait embauché, ne pouvant interpréter certains termes, a introduit des erreurs pendant la recopie.

Probablement à la fin des années 5030), Tolkien commence une deuxième phase de réécriture (que Christopher Tolkien a appelé la « phase II » de la « QS tardive »), qui correspond à un développement et une expansion de divers sujets connexes au Silmarillion. Cette « phase II » contient beaucoup de textes de « style philosophique31) », c’est-à-dire de textes évoquant la mort ou des concepts théologiques.

Concernant la « Valaquenta », Tolkien commence une copie de LQ2, puis diverge grandement ensuite par l’introduction de nouveaux éléments. Ce tapuscrit, nommé Vq1, confus et incomplet, est encore intitulé « des Valar ». Ce n’est que dans la version suivante (un tapuscrit appelé Vq2) que cette section acquiert son autonomie par rapport à l’histoire des Silmarils et trouve son titre définitif, la « Valaquenta », et son sous-titre « Here is the Account of the Valar and Maiar according to the Lore of the Eldar ». Le texte de cette version finale n’a pas été publié dans son entier, cependant Christopher détaille dans Morgoth’s Ring32) les modifications éditoriales apportées au tapuscrit de Tolkien pour donner le texte publié dans le Silmarillion.

Le paragraphe final33) du tapuscrit Vq1 a été utilisé par Christopher comme fin au Silmarillion dans son entier34). Il s’agit d’un récit eschatologique, c’est-à-dire d’un récit de la fin des temps, analogue à l’Apocalypse biblique. Le début « Here ends The Valaquenta » de Vq1 a été évidemment changé en « Here ends The SILMARILLION », et la suite remplace la longue conclusion qui figurait originellement dans la QS. Le court texte de la « Valaquenta » originale remplace donc un texte beaucoup plus long (60 mots contre 580). Ainsi, la « Seconde Prophétie de Mandos » a été supprimée35). En résumé, cette prophétie prédit que Morgoth reviendra dans le Monde, et que sera livrée la bataille finale (appelée Dagor Dagorath) durant laquelle Túrin tuera Morgoth, puis la Terre sera brisée et refaite, les Silmarils retrouvés et rendus par Fëanor à Yavanna qui les utilisera pour ressusciter les deux arbres, et dans cette lumière Dieux et elfes seront régénérés.

Les indications de Christopher apportent un éclairage intéressant sur son travail d’édition de la « Valaquenta » : il évoque par exemple la grande difficulté à harmoniser les temps grammaticaux36). Ses indications mettent aussi à jour les « insuffisances » du texte finalement publié. Il regrette ainsi des omissions, intentionnelles ou non, dont voici quelques exemples. Dans le paragraphe commençant par « Avec Manwë demeure Varda37) » il manque la préposition « now » qui a été supprimée à tort. Dans ce même paragraphe, Yavanna est l’épouse d’Aulë « en Arda », mention qui a été supprimée. La localisation géographique des salles de Mandos en Aman a été modifiée, elle est « vers l’ouest » dans le texte publié alors qu’elle était « au nord » dans le texte original. Un passage concernant Gandalf, gribouillé dans Vq1 et placé entre parenthèses dans Vq2, a été indûment omis du Silmarillion38). Une traduction de ce passage omis est « Il fut humble au Pays des Bénis ; et en Terre du Milieu il ne chercha pas la notoriété. Son triomphe fut de hisser ceux qui chutaient, et sa joie fut de renouveler l’espoir ».

Dans le texte final, le Vala Oromë reçoit le surnom « Aldaron », qui n’aurait pas dû être introduit. Après le passage « c’est là qu’Oromë entraînait ses amis et ses bêtes à poursuivre les créatures malfaisantes de Melkor », une phrase apparaissant dans Vq1 a été supprimée : « mais Valaróma ne se fait plus entendre, et Nahar ne court plus autant en Terre du Milieu depuis le changement du monde et l’évanouissement des Elfes, qu’il aimait39) ».

Conclusion

Bien que Tolkien n’ait jamais achevé le Silmarillion dans son ensemble, certaines parties en revanche peuvent être considérées comme « achevées » : c’est le cas des textes de l’« Ainulindalë » et de la « Valaquenta», qui n’ont subi que de légères interventions éditoriales pour leur publication dans le Silmarillion de 1977. Cependant certains points demeurent problématiques (les suppressions du cadre narratif, et de la « seconde prophétie de Mandos », par exemple) et illustrent les choix délicats qu’a dû effectuer Christopher Tolkien en vue de publier un récit du Silmarillion aussi complet et cohérent que possible.

Bibliographie

DEVAUX, Michaël, « Rétablir le mythe. Le statut des textes de l'Histoire de la Terre du Milieu », p. 180-188, in Tolkien, trente ans après, éd. Christian Bourgois, dir. Vincent FERRÉ, 2004.

DEVAUX, Michaël, « The Origins of the Ainulindalë: The Present State of Research », in The Silmarillion – Thirty Years On, edited by Allan TURNER, Walking Tree Publishers, 2007.

GARTH, John, Tolkien and the Great War: The Threshold of Middle-earth, 2003.

GIEßL, Thomas, « Ainulindalen », Hither Shore, vol. 3, p. 151-164, 2006.

C. KANE, Douglas, Arda reconstructed, Lehigh University Press, 2009.

1) HoMe I, p.S 45-58.
2) John GARTH, Tolkien and the Great War: The Threshold of Middle-earth, 2003.
3) Titre original : « Sketch of the Mythology », écrite en 1926-1930 ; voir HoMe IV, p. 11-75.
4) Ces poèmes (les Lais du Beleriand) font l’objet du troisième tome de HoMe.
5) HoMe V, p. 156-164.
6) Le texte a été publié en partie dans HoMe X, p. 39-44.
7) Le mot « Vieille » est entre crochets car le mot a été ajouté ensuite, voir HoMe X, p.4.
8) Voir explications très détaillées de C. Tolkien dans HoMe X, p. 3-6, et Lettres no 112 et no 115.
9) Voir aussi le texte (II) des « Myths Transformed » (HoMe X, p. 375-385).
10) HoMe X, p. 43.
11) Voir « Ainulindalë » §8, dans le passage « car l’histoire restait incomplète et les cercles du temps ne s’étaient pas rejoints lorsque la vision leur fut ôtée ».
12) HoMe X, p. 8-22.
13) HoMe X, p. 30-37.
14) Voir la discussion à ce sujet dans HoMe X, p. 39, qui concerne la signification du mot « Arda » : est-ce l’Univers dans son ensemble ou juste la Terre ?
15) Le passage original dans le Livre des Contes Perdus est le suivant : « and the glory of its beginning and the splendour of its end amazed the Ainur, so that they bowed before Ilúvatar and were [silent]. » (HoMe I, p. 52).
16) Le passage original est : « [and the matters of which Arda] was made, of iron and stone and silver and gold and many substances: but of all these [water they most greatly praised. And it is said by the Eldar that in water there lives yet the] echo ofthe Music of the Ainur [more] than in any substance else that is in [this Earth]. » (HoMe I, p. 55).
17) « Ainulindalë », §1-6(milieu). Voir aussi HoMe V, p. 156-159.
18) « Ainulindalë », §16(fin)-19. Voir aussi HoMe V, p. 158-159.
19) « Let these things Be ! », voir note §20 dans HoMe X, p. 31, et M. Devaux, « Rétablir le mythe. Le statut des textes de l’Histoire de la Terre du Milieu », p. 180-188, in Tolkien, trente ans après, éd. Christian Bourgois, dir. Vincent Ferré, 2004, p. 182. Pour « Eä !» voir HoMe X, p. 31.
20) En version originale : « Eä, the World that Is. »
21) Douglas C. Kane, Arda reconstructed, Lehigh University Press, 2009.
22) Ce texte relate l’histoire des elfes en Aman sous forme d’annales. Il a été publié dans HoMe X, p. 47-138. Concernant l’enchevêtrement des textes, voir D.C. Kane, Ibid., p. 49.
23) D.C. Kane, Ibid., p. 36.
24) HoMe I, p. 63-80.
25) HoMe V, p. 199-200.
26) Voir aussi l’essai de Nelson Goering intitulé « The Later Quenta Silmarillion: A Reader’s Map » <https://www.tolkiensociety.org/blog/2017/01/the-later-quenta-silmarillion-a-readers-map>.
27) Le texte est donné en entier dans HoMe X, p. 143-149.
28) HoMe XI, p.S 244-245.
29) Elles sont détaillées dans HoMe X, p. 148-149.
30) D.C. Kane donne les dates 1958-1960. Voir D.C. Kane, Ibid. , p. 29.
31) Voir Michaël Devaux, Ibid., p. 175-176.
32) HoMe X, p. 200-205.
33) HoMe X, p. 203-204.
34) D.C. Kane, Ibid., p. 236.
35) Cette prophétie réapparaît à diverses reprises, dans l’« Esquisse de la Mythologie » §19 (HoMe IV, p. 72-74), la « Quenta Noldorinwa » §19 (HoMe IV, p. 165), et la QS §31-32 (HoMe V p. 333). Voir aussi l’essai intitulé « La Fin d’Arda » <http://tolkien.aratars.org/ essai/dior/synthese/apocalypse.php>. Rappelons que la « Première Prophétie », que l’on appelle souvent « la malédiction des Valar », annonçait le destin funeste des Ñoldor après le fratricide d’Alqualondë.
36) Voir HoMe X, p. 204-205. C.T. déclare : « A leading consideration in the preparation of the text was the achievement of coherence and consistency; and a fundamental problem was uncertainty as to the mode by which in my father’s later thought the ‘Lore of the Eldar’ had been transmitted. But I now think that I attached too much importance to the aim of consistency, which may be present when not evident, and was too ready to deal with ‘difficulties’ simply by eliminating them. »
37) « Valaquenta », §5.
38) « He was humble in the Land of the Blessed;I and in Middle-earth he sought no renown. His triumph was in the uprising of the fallen, and his joy was in the renewal of hope. » HoMe IX, p. 203.
39) « But the Valaróma is not blown, and Nahar runs no more upon the Middle-earth since the change of the world and the waning of the Elves, whom he loved. » HoMe X, p. 203. Précisons que Valaróma est le nom du cor de chasse d’Oromë, et Nahar celui de son cheval.
 
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