Sur les traces de Tolkien et de l’imaginaire médiéval : peintures et dessins de John Howe

9791096209149.jpgSur les traces de Tolkien et de l’imaginaire médiéval

Auteur Diane et Jean-Jacques Launier, John Howe et al.
Publication 21 juin 2023
Éditeur Fonds H. et E. Leclerc
Du 25 juin 2023 au 28 janvier 2024, le Fonds Hélène & Edouard Leclerc pour la Culture à Landerneau présente une exposition intitulée : « Sur les traces de Tolkien et de l’imaginaire médiéval : peintures et dessins de John Howe ». Elle retrace une grande part de la carrière de l’artiste, dans laquelle les illustrations pour J.R.R. Tolkien occupent une place prépondérante, mais on y trouve également des travaux pour d’autres œuvres ou d’autres univers, notamment pour des classiques qui ont inspiré J.R.R. Tolkien.

Présentation de l'éditeur

Véritable exploration picturale et commentée de l'œuvre de Tolkien, et de l'origine des contes et légendes, cet ouvrage présente notamment plus de 200 peintures et dessins de John Howe. Artiste de renommée internationale, John Howe a d'abord illustré les romans de Tolkien, puis participé à la direction artistique des deux trilogies cinématographiques Le Seigneur des Anneaux et Le Hobbit aux côtés du réalisateur Peter Jackson et, plus récemment, pris part à la création artistique de la série Les Anneaux de Pouvoir.

L'évocation des influences poétiques et mythologiques ancestrales telles que Les Eddas, le Kalevala, La Chanson des Nibelungen, Beowulf, ou les légendes arthuriennes, permet de percevoir à quel point la richesse de l'œuvre romanesque de Tolkien puise ses sources dans la résonance de ces temps lointains, ici mise en valeur par l'œuvre picturale de John Howe.

Sommaire

  • Entretien — Diane et Jean-Jacques Launier, Marie-Pierre Bathany et Michel-Edouard Leclerc
  • La magie originelle de l’image — John Howe
  • De J.R.R. Tolkien à John Howe : des sources visuelles au service d’un imaginaire — Bruno Girveau
  • « Ma terre est la Terre du Milieu ! » Vivre pour vivre en Sam Gamegie — Emmanuel Ethis et Damien Malinas
  • Des légendes médiévales à la fantasy : une histoire sans fin — Anne Besson
  • L’influence de Tolkien — Jehanne Rousseau
  • Dessiner la réalité de l’imaginaire — Thibaut de Saint Maurice

Le catalogue présente également des notices sur les thèmes suivants :

  • L’imaginaire médiéval
  • Je suis un hobbit !
  • Ça existe vraiment !
  • Les racines de l’imaginaire médiéval
  • Je me sens comme un survivant
  • La nature
  • La clef de la Terre du Milieu
  • Dessiner les cités et les châteaux
  • Dragons et créatures
  • Forger les légendes
  • Adaptation au cinéma
  • Épilogue : Beren et Lúthien

L'avis des lecteurs

Marie Bretagnolle — août 2023

Ce catalogue fait suite à d’autres publications en lien avec des expositions de John Howe, comme par exemple John Howe : sur les Terres de Tolkien en 2002. Ce dernier tenait plus du livre d’art, avec une place prépondérante accordée aux images qui étaient accompagnées de trois textes. Le catalogue Sur les traces de Tolkien et de l’imaginaire médiéval, en revanche, comporte de nombreux articles qui à la fois éclairent l’œuvre de Howe et le contexte de création de ses œuvres, et donnent des points de repère sur J.R.R. Tolkien.

Rassemblés par Diane et Jean-Jacques Launier se trouvent : Anne Besson, professeure de littérature générale et comparée à l’université d’Artois ; Emmanuel Ethis, sociologue de la culture à l’Institut national supérieur de l’éducation artistique et culturelle du Conservatoire national des arts et métiers ; Bruno Girveau, directeur du Palais des Beaux-Arts et du musée de l’Hospice Comtesse de Lille ; Damien Malinas, maître de conférences à l’Institut national supérieur de l’éducation artistique et culturelle du Conservatoire national des arts et métiers et président de l’école supérieure d’Art d’Avignon ; Jehanne Rousseau, directrice créative et scénariste du studio de jeu vidéo Spiders ; Thibaut de Saint Maurice, philosophe, chercheur à l’université Panthéon-Sorbonne.

Le livre s’ouvre sur un entretien à quatre voix auquel participent Diane et Jean-Jacques Launier, fondateur et fondatrice de la galerie Arludik à Paris, consacrée aux artistes de l’ombre des milieux du jeu vidéo, du cinéma ou de la bande-dessinée. John Howe avait déjà exposé dans leurs locaux de l’île Saint-Louis en 2017. Diane et Jean-Jacques Launier s’entretiennent ici avec Marie-Pierre Bathany, directrice du FHEL (Fonds Hélène & Edouard Leclerc pour la Culture), et Michel-Edouard Leclerc, en charge de la direction du catalogue. Tous les quatre dressent le contexte de cette exposition, en évoquant la place essentielle de John Howe dans le paysage de l’imaginaire, qu’il soit cinématographique ou littéraire, et la manière dont son œuvre crée un pont entre l’art académique et l’art plus populaire du cinéma ou de l’illustration, ce qui s’inscrit dans un projet global mené par le FHEL. Ce projet fait également écho à celui de J.R.R. Tolkien lui-même : l’écrivain anglais a puisé dans des sources historiques et difficiles d’accès pour inspirer ses textes qui ont pris la place que l’on sait dans l’imaginaire collectif.

Le texte qui suit cet entretien, dans le catalogue, est de la main de John Howe lui-même. « La magie originelle de l’image » revient aux sources de la fascination des Hommes pour l’image, et explore la manière dont image et imaginaire ont toujours été intimement liés. Il souligne la perpétuation de ce lien dans le genre de la fantasy, qui prend racine dans les mythes ou le rêve pour parler de la réalité en faisant naître des images dont le sens est bien plus riche et complexe que celles qui occupent l’arrière-plan de notre quotidien. Loin d’être des échappatoires au réel, le fantastique et la fantasy sont plutôt un prisme par lequel contempler notre monde et nous-mêmes avec une plus grande acuité.

Bruno Girveau prend la suite de l’artiste pour évoquer les sources communes à J.R.R. Tolkien et John Howe. Celles-ci sont dues, certes, aux illustrations que Howe a réalisées pour des textes comme Beowulf, mais également à un terreau commun au deux artistes qui s’intéressent tout autant aux textes fondateurs que sont le cycle arthurien, qu’à leur relecture par des penseurs et des artistes du 19e siècle anglais à l’image de William Morris.

L’article suivant fait un pas de côté pour présenter l’association « Sur les Terres de l’Unique », qui promeut l’œuvre de J.R.R. Tolkien notamment à travers l’organisation d’un festival annuel à Plouha, en Bretagne. Les auteurs ont ainsi rencontré plusieurs bénévoles, dont la présidente, Jackie. Ils proposent une réflexion de portée philosophique, notamment sur la pratique du cosplay qui est courante au sein de cette association.

Par la suite, l’article d’Anne Besson interroge les liens entre la fantasy et les légendes médiévales, en retraçant la genèse du genre de la fantasy en parallèle du renouveau de l’inspiration médiévale chez les artistes de la fin du 19e siècle : ce n’est pas un hasard, par exemple, si William Morris est passionné par le Moyen-Âge et se place parmi les premiers écrivains à fonder le genre de la fantasy avec ses romans comme La Source au bout du monde (1896).

L’article suivant, un des plus courts de ce sommaire, présente un témoignage plus personnel : celui de Jehanne Rousseau, artiste vidéoludique. Elle trace les grandes lignes de l’influence de J.R.R. Tolkien sur le jeu vidéo de manière globale, avant d’explorer son propre rapport à la Terre du Milieu, à la fois horizon désiré et influence dont elle cherche à se détacher.

Thibaut de Saint Maurice célèbre quant à lui la manière dont John Howe donne réalité à des œuvres de fiction grâce à son attention au détail et à la vraisemblance de ses images. L’inspiration que l’artiste puise dans le monde qui l’entoure, par exemple la cathédrale de Strasbourg qui exerce sur lui une fascination intense depuis son arrivée en France, lui sert à tirer vers le réel ses illustrations de mondes imaginaires.

Cet article clôt les contributions des auteurs et autrices du sommaire. Le catalogue se poursuit avec des notices qui reprennent les grands thèmes du parcours de l’exposition et offrent aux visiteurs, visiteuses, lecteurs et lectrices néophytes des points de repère essentiels pour profiter au mieux de la richesse des œuvres exposées.

Celles-ci ne sont pas toutes reproduites dans le catalogue, mais le livre fait la part belle à la diversité de l’art de John Howe, en associant à son corpus tolkienien quelques œuvres créées pour d’autres sources ou d’autres auteurs et autrices. Pour des raisons de droit, aucun dessin créé pour la série Les Anneaux de Pouvoir n’y est reproduit, alors qu’ils sont exposés pour la première fois à Landerneau.

Ce catalogue d’exposition propose un vaste panorama de l’art de John Howe agrémenté d’articles et de notices qui éclairent sa pratique artistique à travers la question des sources et de l’influence de J.R.R. Tolkien. Les quelques pages qui ne lui sont pas directement consacrées (l’article sur l’association Sur les Terres de l’Unique, ou les notices résumant le mouvement préraphaélite par exemple) enrichissent la compréhension de la contribution de John Howe à l’art séculaire de l’illustration.

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tolkien/sur-tolkien/john_howe_-_sur_les_traces_de_tolkien.txt · Dernière modification: 30/08/2023 20:55 par Zelphalya
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