Le nandorin : la langue des Elfes-verts

Quatre Anneaux
Helge Kåre Fauskanger
traduit de l’anglais par Julien Mansencal
Article théoriqueArticles théoriques : La maîtrise globale des écrits de J.R.R. Tolkien est nécessaire pour bien saisir la portée des articles de cette catégorie, les sujets étant analysés de façon poussée par leurs auteurs.

Durant la longue marche de Cuiviénen à la Mer, certains Elfes telerins refusèrent de traverser les terrifiants Monts Brumeux. Ils abandonnèrent le voyage vers la mer, où Ulmo devait emporter les Elfes en Valinor1). En quenya, ces Elfes furent par la suite appelés les Nandor, ou « Ceux qui font demi-tour », bien qu’il semble qu’aucun d’entre eux ne revînt dans l’Est ; ils restèrent simplement derrière les Hithaeglir2). Menés par un certain Denethor, une partie des Nandor arriva finalement au Beleriand, mais ils avaient manqués le navire pour Valinor de plusieurs millénaires. Ils s’établirent en Ossiriand, région qu’ils rebaptisèrent Lindon, et ils furent bientôt connus par les Sindar sous le nom d’Elfes verts (en sindarin Laegil, Laegelrim). Concernant les relations entre les langues des Elfes verts et gris, il est dit que « si les dialectes des Elfes sylvains lors de leurs retrouvailles longtemps différées avec leurs frères de race avaient divergé du sindarin au point d’être devenus quasiment inintelligibles, une étude sommaire suffisait à mettre en évidence leur parenté avec les langues eldarines »3). Dans The War of the Jewels (p. 385), il est confirmé que les Sindar reconnurent les Elfes verts « comme des parents d’origine lindarine […], employant une langue qui, en dépit de différences importantes, était toujours perçue comme apparentée à la leur. »4)

Toutefois, on ne connaît de la langue nandorine qu’une trentaine de mots, principalement issus des « Étymologies ». Tolkien écrit que « bien que la comparaison entre les dialectes sylvains et leur propre parlers intéressât beaucoup les Maîtres du Savoir, et tout particulièrement ceux d’origine noldorine, on ne sait plus grand-chose à ce jour sur la langue des Elfes sylvains. Car ils n’avaient inventé aucune forme d’écriture, et ceux d’entre eux qui apprirent cet art auprès des Sindar écrivirent, du mieux qu’ils purent, en langue sindarine »5). Ailleurs, il parle de « la langue à présent presque totalement perdue des Nandor »6).

Une partie des Sindar qui, fuyant la destruction de Doriath, aboutit au royaume de Thranduil, adopta la langue nandorine et prit des noms de forme et de style sylvains, tout comme les Noldor avaient adapté leurs noms quenyarins au sindarin des siècles plus tôt. Ces Sindar « voulaient, en vérité, se faire gens de la forêt, et retrouver la simplicité de vie qui avait été celle des Elfes avant qu’elle ne fût troublée par l’invitation des Valar »7). Pourtant le sindarin s’infiltra jusque dans les communautés sylvaines : « vers la fin du Troisième Âge, on avait probablement cessé de parler les langues sylvaines dans les deux régions qui avaient de l’importance à l’époque de la guerre de l’Anneau : la Lórien et le royaume de Thranduil, au nord de la Forêt Noire. Et dans les chroniques ne survécurent que quelques mots et quelques noms de lieux et de personnes »8). Nimrodel ne voulut parler que la langue sylvaine, même après qu’elle fût tombée en désuétude en Lórien9). Dans Unfinished Tales (p. 252-253), il est suggéré que le nom de la Lórien même soit une altération du nandorin Lórinand, « Vallée d’Or (lumière dorée) », ou du plus ancien encore Lindórinand « Val du Pays des Chanteurs (= Lindar, Teleri) ». D’après une note de bas de page de l’Appendice F au Seigneur des Anneaux, outre Lórien, les noms Caras Galadhon, Amroth et Nimrodel « sont probablement des noms d’origine sylvaine adaptés au sindarin ».

Legolas (© John Howe)

Nous ne pouvons pas affirmer grand-chose concernant la structure du nandorin. Les rares mots à notre disposition ne nous permettent de déduire que peu d’éléments grammaticaux. Un pluriel par métaphonie, similaire à celui du sindarin, est visible dans urc « Orque », pl. yrc (en sindarin orch, yrch). Cet umlaut s’est probablement développé de façon indépendante de la métaphonie sindarine, de l’autre côté des Monts Brumeux : il n’y a aucune trace d’umlaut en quenya ni en telerin d’Aman, des langues qui évoluèrent à partir de l’eldarin commun après la séparation des Nandor, tout comme le sindarin. Lindi, le nom que les Nandor se donnaient à eux-mêmes, contient un descendant de la terminaison plurielle du quendien primitif. La terminaison -on de Caras Galadhon indique-t-elle un pluriel génitif, apparenté et identique à la terminaison quenyarine correspondante ? Cela donnerait au nom le sens plausible de #« forteresse des arbres ». Galadh « arbre » pourrait être sindarin, mais il n’existe pas de terminaisons génitives dans cette langue. En nandorin pur, le nom serait probablement Galadon, étant donné que le mot pour « arbre » est orthographié galad dans Morgoth’s Ring (p. 182) ; la forme Galadhon aurait été « adaptée au sindarin » en changeant le d en dh.

Lexique nandorin, avec notes étymologiques

Les noms Nimrodel « Dame de la Grotte blanche » et Amroth « Grimpeur » sont probablement d’origine nandorine, mais dans une note à l’Appendice F, ils sont dits « adaptés au sindarin » et diffèrent peut-être quelque peu de leur forme originelle, aussi ne sont-ils pas inclus ici (pour leur sens, voir UT, p. 457, 245)10). Le nom Caras Galadhon, ayant également été adapté, est lui aussi exclu de cette liste, mais caras, donné indépendamment en UT (p. 257), est inclus.11)

Dans les notes étymologiques, les formes primitives « reconstruites » par Tolkien lui-même sont marquées d’une astérisque (*). Les autres reconstructions sont marquées d’un croisillon (#).

Note de l’éditeur :

Suite à la parution des « Addenda & Corrigenda to the Etymologies » dans les VT 45 & 46, plusieurs corrections ont été apportées au texte originel des « Etymologies », dont une partie a été intégrée dans la traduction française. Les notes de traduction prennent en compte ces changements et indiquent les mots dont l’orthographe a conséquemment été modifiée. De nouveaux radicaux ont aussi été recensées dans ces deux numéros de Vinyar Tengwar ainsi que dans les Parma Eldalamberon 17 à 19. Les entrées du lexique qui ont été rajoutées à la traduction sont listées en rouge.

A

  • alm « orme ».

Probablement dérivé de #almā, formé à partir du radical ÁLAM- « orme » (La Route perdue, p. 391 — notons que le quenya alalmë et le sindarin lalf sont clairement issus de formes différentes, quoiqu’apparentées). En se basant sur d’autres formes nandorines, on aurait pu attendre plutôt #ealm ou #elm.

B

  • beorn « homme ».

Est dit descendre de *besnō « mari » (radical BES- « marié », RP, p. 397), mais « fusionné avec *ber(n)ō », c’est-à-dire « homme vaillant, guerrier », dérivé du radical BER- « vaillant »12). La transformation du e en eo est étrange et ne connaît pas d’équivalent direct, mais voir le eo provenant de i dans meord « pluie fine » (< primitif *mizdē)13). Normalement, en nandorin, le final devient un (voir golda), mais ici, il disparaît simplement au lieu de produire #beorna. Cf. meord, l’autre mot dans lequel on aurait pu s’attendre à trouver un -a final (provenant d’un dans ce cas-là) ; il est possible que les voyelles finales disparaissent dans des mots qui se retrouveraient autrement à faire plus de deux syllabes.

La transformation du s primitif au r dans *besnō > beorn peut être attribuée avant tout à la fusion avec *ber(n)ō, mais un r provenant d’un z apparaît dans meord < *mizdē ; il est possible que le s de *besnō soit d’abord devenu un z, puis un r. De tels développements sont fréquents en quenya.

C

  • caras « forteresse entourée d’un fossé »14).

Probablement à comparer au sindarin (« noldorin ») caras « une cité (bâtie au-dessus du sol) », dérivé du radical KAR- « fabriquer, faire »15) ; le sens de base est peut-être simplement « quelque chose de fabriqué, construction » (voir le quenya car « bâtiment, maison »). Des extensions impliquant la suffixation de la voyelle basale et un -s final sont attestées ; cf. par exemple SPAL- et sa forme longue SPALAS-16). Ainsi, KAR- aurait aisément pu avoir une forme longue #KARAS. Toutefois, le sindarin caras inclut clairement la terminaison dérivative -as (cette terminaison est utilisée à la base pour produire des noms à partir de verbes, comme l’anglais -ing, mais les noms obtenus prennent souvent un sens plus concret ; car-as peut sans doute être comparé à l’anglais build-ing) ; la terminaison nandorine est peut-être apparentée à la sindarine. Une autre possibilité serait de faire de cette terminaison -as l’équivalent de la terminaison collective apparaissant dans Danas, et considérer que car- signifie à peu près « maison » (comme c’est le cas en quenya) ; d’où caras = « groupe de maisons, village », prenant par la suite la signification de « forteresse entourée d’un fossé » si les Nandor entouraient leurs villages de fossés.

  • cogn « arc ».

Forme primitive *kuȝnā, dérivée de KUȜ- « arc »17) ; il est probable que *kuȝnā ait été à l’origine un adjectif signifiant « arqué, en forme d’arc », puisque -nā est surtout une terminaison adjectivale. Pour le ȝ (g spirantisé) devenant un g occlusif, voir garma.

  • cwenda « Elfe ».

Ce mot est douteux si l’on suit la conception tardive de Tolkien, selon laquelle dans la branche de l’eldarin à laquelle se rattache le nandorin, le KW primitif était devenu P très tôt dans l’histoire linguistique des Elfes18). Ce n’était pas un problème dans la conception antérieure de Tolkien, selon laquelle les Daniens n’étaient pas issus des Teleri, mais des Noldor (voir PM, p. 76 ; l’idée des Nandor d’origine noldorine apparaît également dans VT 47, p. 29). Dans sa version tardive du nandorin, il vaut mieux ignorer le terme cwenda ; le corriger simplement en #penda entraînerait un conflit avec le primitif *pendā « incliné »19).

Dans « Les Étymologies », Tolkien dérive cwenda de *kwenede « elfe » (radical KWEN(ED)- de sens similaire20) ; concernant le passage de la finale originelle à la nandorine , voir hrassa « précipice » issu de *khrassē). Mais par la suite, le mot primitif à l’origine du quenyarin Quendë est reconstruit en *kwende21). Aucun exemple assuré ne montre ce que peut devenir la finale brève originelle -e en nandorin, aussi nous est-il impossible de dire si kwende est lui aussi susceptible d’être à l’origine de cwenda, en ignorant le fait que kw ne peut devenir p.

D

  • Danas « Elfes verts, Nandor ».

Dans « Les Étymologies », ce terme est dérivé du radical DAN-22), défini simplement comme un « élément apparaissant dans les noms des Elfes verts », et comparée non sans hésitation avec NDAN- « en arrière » (étant donné que les Nandor « firent demi-tour » et n’achevèrent pas la marche vers la Mer). La vision tardive qu’avait Tolkien de la dérivation du nom des Elfes verts, telle qu’elle apparaît en WJ (p. 412), est que le radical dan- et sa forme affermie ndan- ont bel et bien des sens proches : ces formes sont liées à « l’inversion d’une action, afin de défaire ou d’annuler ses effets », et une forme primitive *ndandō, « celui qui revient sur sa parole ou sa décision », est suggérée. Toutefois, il est peu probable que les Nandor aient pu s’appeler eux-mêmes ainsi, et Tolkien affirme en effet en WJ (p. 385) que « ce peuple se donnait toujours l’ancien nom de clan Lindai [= quenya Lindar], qui avait alors pris la forme Lindi dans leur langue ». Il est donc possible que Tolkien ait rejeté l’idée que les Nandor s’appelaient eux-mêmes Danas.

Concernant la terminaison -as, il faut probablement la comparer au pluriel de classe sindarin -ath ; de fait, la forme sindarine (« noldorine ») Danath, qui correspond de toute évidence étroitement à Danas, est donnée en RP, p. 39923).

  • [Dior « Successeur » (VT 45, p. 37 s.v. NDEW-).]

Ce terme était initialement considéré être doriathrin et ossiriandrin, mais Tolkien décida ultérieurement qu’il était exclusivement doriathrin ; voir l’entrée Dior du lexique doriathrin pour la dérivation de ce mot.

  • dôr « terre », isolé d’Eriador et de Lindóri(n)and (q.v.)

Terme vraisemblablement dérivé de la forme primitive *ndorē24). La voyelle finale de la forme composée dóri- pourrait être une simple voyelle de liaison. Pour l’évolution conceptuelle des racines de ce terme, voir l’entrée dóri-.

  • dóri- « terre ».

Isolé dans Lindórinan. La forme indépendante du mot diffère peut-être ; l’origine du i de Lindórinan est incertaine. Dans « Les Étymologies », les termes eldarins pour « terre » dérivent d’un radical NDOR- « demeurer, rester, se reposer, vivre »25). Aucun mot nandorin n’y est listé, mais le sindarin dor dérive du primitif *ndorē. Il faut toutefois noter que des années plus tard, Tolkien dériva les termes eldarins pour « terre » d’une base DORO « asséché, dur, inflexible »26). Cette source ultérieure confirme cependant que la forme en quendien primitif était *ndorē, à présent censé s’être formé par l’enrichissement de l’initiale d > nd. Elle est définie comme « la terre ferme et sèche, par opposition à l’eau ou au marais », développant par la suite le sens « la terre en général, par opposition à la mer », et enfin également « une terre » en tant que région particulière « aux frontières plus ou moins bien définies. Que dóri- puisse effectivement provenir de *ndorē est hautement douteux (ce dernier donnerait plutôt #dora en nandorin), mais il doit provenir du même ensemble de radicaux.

  • dunna « noir ».

Ce terme pourrait sembler dérivé de #dunnā, autrement dit du radical DUN- « sombre (de couleur) »27), soit avec la terminaison adjectivale -nā, ou bien avec l’affermissement n médian > nn et la terminaison adjectivale plus simple . Toutefois, d’autres mots nandorins semblent avoir perdu leur final, par exemple ealc « cygne » issu d’*alk-wā, et (pour citer un exemple tout à fait comparable) cogn « arc » issu de *kuȝnā. La forme dérivée n’est pas #cogna, avec la voyelle finale intacte, comme cela semble être le cas pour dunna. Cependant, le primitif donne bien un -a en nandorin, cf. golda « Noldo » issu de *ñgolodō. Une forme #dunnō pourrait donc produire dunna, mais cette forme primitive serait plutôt un nom « #chose/personne sombre », étant donné que les , -nō primitifs sont des terminaisons nominales plutôt qu’adjectivales. Le nandorin a bien sûr pu transformer un nom en adjectif, ou développer une terminaison adjectivale -a ex nihilo. Mais, tout bien considéré, #dunnā reste en apparence la meilleure reconstruction possible de la forme primitive. Les mots dunna et scella (voir plus bas) posent la question de savoir si le final originel est effectivement conservé comme -a après une consonne double (par opposition aux groupes de consonnes différentes) en nandorin.

E

  • ealc « cygne ».

Forme primitive *alk-wā, dérivée du radical ÁLAK- « impétueux »28) ; *alk-wā semble être une formation adjectivale (terminaison en -wā), aussi le mot primitif avait-il probablement le même sens que la base : « impétueux », par la suite utilisé comme nom et appliqué à un animal. D’après la conception tardive de Tolkien, kw aurait sans doute donné un p plutôt qu’un c en nandorin ; voir cwenda. La transformation du a primitif en ea est étrange, et sans équivalent direct, même là où on aurait pu en attendre, mais voir le eo issu d’un i dans meord (et d’un e dans beorn), ainsi que le ie issu d’un a dans sciella. Il faut peut-être comprendre que les liquides l, r, déclenchent ces modifications dans la voyelle qui les précède, mais on pourrait alors s’attendre à #ealm au lieu de alm pour « orme ».

  • edel « Elda, Haut-elfe ».

D’après « Les Étymologies », dérivé d’un radical ÉLED-29) défini comme « peuple des étoiles » ; Tolkien indique que le doriathrin et le danien utilisaient une forme « transposée », faisant clairement référence à l’inversion des sons[l] et [d]. Dans « Les Étymologies », le développement est apparemment censé être *eledā (cette forme primitive est explicitement donnée en L, p. 281) > *edela > edel. Par la suite, Tolkien reconstruisit la forme primitive du quenya Elda comme étant *eldā30) ; il est douteux que cette forme puisse produire régulièrement le nandorin edel, à moins que le -ld final se subisse une métathèse pour donner -dl et qu’une voyelle se soit développée pour rompre cet agglomérat final.

Dans « Les Étymologies », Tolkien indiqua tout d’abord elda comme forme nandorine avant de la modifier. #Eledā n’aurait pas pu produire elda, étant donné que le final disparaît fréquemment en nandorin. Puisque, dans ce mot, la disparition de la deuxième de deux voyelles identiques ne se produit pas (à comparer avec golda), il nous faut en conclure que le -a final disparut avant que ce phénomène puisse se produire.

  • enel « au milieu, entre ».

Il s’agit de l’unique préposition nandorine, cette forme ayant censément été enregistrée par les Maîtres du Savoir31). Elle dérive d’une variante de la racine ÉNED- « centre »32), étant donné que « le d et le l s’échangeaient fréquemment en eldarin commun »33).

  • Eord (VT 45, p. 13 s.v. EZDĒ-).

Comme pour beorn et meord, le z de la racine EZDĒ- s’est manifestement changé en r, puis la voyelle antérieure e a donné la diphtongue eo. La voyelle finale a disparut sans laisser de trace, comme pour la plupart des termes nandorins. La racine EZDĒ- devait avoir la forme #ESDĒ- à l’étape la plus primitive de la langue, comme en témoigne le q. Estë, car dans le cas contraire, il aurait plutôt eu la forme **erdë.

  • Eriador « Terre solitaire »34)

Est indiqué être un nom « sylvain » dans le PE 17. La première moitié du composé, eria- est dérivée du primitif *eryā, donnant eir, air en sindarin. Concernant la seconde partie de ce terme, voir l’entrée dóri-.

G

  • galad « arbre »35).

Dérivé de *galadā « forte croissance », « arbre » appliqué à des espèces robustes et disséminées comme les chênes ou les hêtres (UT, p. 266, L, p. 426 ; dans cette dernière source, la racine GAL- est définie comme « croître », intransitif). Il est intéressant de noter que ce mot, donné dans une source largement ultérieure aux « Étymologies » qui fournissent l’essentiel du matériel nandorin, s’accorde néanmoins bien avec les autres mots donnés par Tolkien : on voit ici encore la perte du final originel, tandis que le d post-vocalique originel reste inchangé, comme dans edel36).

  • Galadon, génitif pluriel « des arbres »37).

Il est précisé qu’il ne s’agit pas d’un terme sindarin. Il fut plus tard sindarisé en galadhon. Le contexte laisse à penser qu’il s’agit là encore d’un terme nandorin ou sylvain, ce qui permet d’en déduire que le nandorin possédait aussi un génitif pluriel en -on.

  • [garma « loup », ȜARAM-38).]

Étant donné que les équivalents quenyarin et « noldorin » (sindarin) étaient donnés comme harma et araf (rejetés en même temps que garma), la forme primitive aurait dû être #ȝaramā. Le terme golda « Noldo » confirme que le nandorin perdait la deuxième de deux voyelles identiques dans des syllabes adjacentes ; toutefois, d’autres exemples indiquent qu’un final disparaîtrait purement et simplement au lieu de donner un -a. Voir par exemple ealc39).

  • golda « Noldo ».

La forme primitive du quenya Noldo (et donc également du nandorin golda) est donnée en WJ (p. 364, 380) comme *ñgolodo. Cet exemple montre qu’en nandorin, la deuxième de deux voyelles identiques dans des syllabes adjacentes tombe dans les mots où une autre syllabe suit la dernière voyelle, comme c’est le cas en quenya. Ce mot est le seul à fournir un exemple clair de la transformation du final primitif en -a. La forme golda suggère également qu’en nandorin, les initiales nasalisées originales ñg, nd et mb étaient simplifiées en g, #d et #b, comme c’est le cas en sindarin, bien que notre maigre corpus ne nous offre aucun exemple avec #d ou #b. Les radicaux impliqués sont données en RP (p. 430-431) : ÑGOL- « sage » et la forme étendue ÑGÓLOD- « un membre du peuple sage ». *Ñgolodō est donc soit formé à partir de ÑGOL- par ómataina (suffixation de la voyelle du radical), suffixation du D et de la terminaison nominale (souvent masculine ou agentive) , ou bien simplement en suffixant la terminaison allongée -dō (de sens similaire) à la forme avec ómataina de la base ÑGOL-, c’est-à-dire *ñgolo-.

  • [Grum, nom d’Orómë (VT 45, p. 15 s.v. GÓROM).]

Ce nom rejeté, vraisemblablement doriathrin, pourrait cependant être danien. Il s’agissait d’un équivalent beleriandique au q. Orōme, dérivé de la forme primitive *Górōmē ; voir l’entrée Grum du lexique doriathrin pour la dérivation de ce nom.

H

  • hrassa « précipice ».

Forme primitive *khrassē, dérivée du radical KHARÁS-40) qui n’est pas définie, mais comparée au radical KARAK- « croc aiguisé, épine, dent »41). La forme *khrassē témoigne de la perte de la voyelle de base inaccentuée, fréquente dans les mots primitifs (cf. par exemple *d’rāk « loup » issu de DARÁK-) ; la terminaison apparaît dans plusieurs mots désignant des choses inanimées (quoiqu’il s’agisse également d’une terminaison féminine). Concernant le redoublement du s final, voir *lassē « feuille » issu de LAS1-42). Ce hr- est notre seul exemple de l’évolution du khr- primitif en nandorin ; hr doit certainement représenter un r sourd, comme c’est le cas dans l’orthographe tardive des mots quenyarins utilisée par Tolkien (par ex. hroa « corps »). Pour la transformation du primitif en -a en nandorin, voir cwenda issu de *kwenedē.

L

  • laur « lumière de Laurelin, lumière (or), †or » (VT 45, p. 26 s.v. LÁWAR-, nold. GLÁWAR-).

Terme dérivé de la forme primitive *laurē et identique au terme doriathrin équivalent ; voir l’entrée laur du lexique doriathrin pour la dérivation.

  • [Legolas « feuilles vertes », nom propre43).]

Terme indiqué être ossiriandique dans le brouillon d’une lettre à David Masson, écrite en 195544). Son premier élément correspond à lēgo « vert » (réduit en lĕgo dans les mots de plus de deux syllabes), dérivé de la forme primitive laiquā (radical KAL / GAL). L’élément -las « feuille » provient de lassē, dérivé du radical LAS. Comme dans le mot Lóri(n)and, on observe une réduction de la diphtongue primitive ai > e. Comme pour ealc, la labio-vélaire kw devient une vélaire, mais elle est ici voisée, probablement du fait de sa position intervocalique. C’est cependant le seul exemple attesté de changement a > o. On constate aussi qu’à rebours du terme hrassa, dérivé de *khrassē, la voyelle finale disparaît et la consonne finale double -ss- qui la précède est simplifiée en -s. L’évolution observée ici pourrait s’expliquer par le fait que le nom Legolas est trisyllabique.

La Lettre no 297, où Tolkien considère ce nom comme sindarin, fut écrite en 1967 et indique donc que Tolkien révisa ultérieurement la dérivation de ce terme. La Lettre no 211 témoigne de cette évolution, puisqu’elle considère déjà qu’il ne s’agit que d’une forme sylvaine dialectale du nom sindarin Laegolas, composé de laeg « vert » (dérivé de *laika « vert », radical LAY) et de (g)olas « collection de feuilles, feuillage » (dérivé de *gwa-lassa / *gwa-lassie).

  • Lindi, nom que les Nandor se donnaient à eux-mêmes, parent du quenya Lindar (Teleri)45).

Le singulier est probablement #lind, peut-être attesté dans le nom Lindórinand. Cette forme est dite provenir de l’ancien nom de clan Lindai46), ou *Lindâi à son stade le plus ancien47). *Lindā était à l’origine le nom d’un membre du Troisième Clan des Elfes, que les Eldar appelaient également Teleri ; les Nandor provenaient de cette branche des peuples eldarins. En WJ (p. 382), *Lindā est dit dériver d’un radical LIN, lequel fait référence en premier lieu à « un son mélodieux ou plaisant » ; *Lindā, dérivé par affermissement médian et adjectival, serait à l’origine un adjectif, mais par la suite appliqué au troisième clan des Elfes et, en fin de compte, utilisé comme nom. Il faisait référence à leur amour du chant (notons que Tolkien traduit le nom de Lindórinand en « Val du Pays des Chanteurs » ; UT, p. 253). Le mot nandorin Lindi est le seul de notre petit corpus à présenter un élément directement issu de la terminaison en quendien primitif, tandis que le seul autre pluriel nandorin attesté est formé par métaphonie : urc « Orque », pl. yrc. La terminaison -i ne subsista peut-être que dans les mots qui avaient pour voyelle de base i, étant donné que celle-ci ne pouvait être modifiée par umlaut (étant déjà identique à la voyelle responsable de la métaphonie, si bien qu’aucune assimilation n’était possible) ; ainsi, le singulier et le pluriel seraient devenus identiques si la terminaison plurielle en -i avait été abandonnée, comme dans yrc. (Il n’est peut-être pas nécessaire de faire appel à la simple explication « primaire » selon laquelle les idées de Tolkien concernant le nandorin évoluèrent durant les trois décennies séparant la source du mot yrc de la source du mot Lindi.)

  • Lindon, région du Beleriand oriental où s’établirent les Elfes verts, auparavant appelée Ossiriand48).

L’idée selon laquelle Lindon est un terme nandorin n’apparaît pas dans « Les Étymologies », qui affirment que le nom est d’origine ilkorine, dérivé de *Lindān-d49) et défini comme « pays musical » (« à cause de l’eau et des oiseaux »). Toutefois, dans la conception ultérieure de Tolkien, le nom Lindon représente le primitif *Lindānā50), qui est clairement composé de *Lindā « Linda, Elfe du Troisième Clan » + la terminaison adjectivale bien connue -nā. *Lindānā signifie donc simplement « (Pays) des Lindar », « (Pays) lindarin ». Il est intéressant de noter que ce mot nandorin, issu d’une forme bien plus tardive que « Les Étymologies », confirme la perte du final originel, visible dans de nombreux mots donnés dans « Les Étymologies ». Lindon, issu de *Lindānā, est également notre unique exemple du devenir d’un ā médian en nandorin ; il semble se transformer en o (cf. le doriathrin, dans lequel le ā médian primitif devient un ó).

  • Lindóriand51), variante de Lindórinand (q.v.)

Dans cette forme, le n semble disparaître en position intervocalique ; voir aussi la forme Lóriand.

  • Lindórinand « Val de la Terre des Chanteurs (= Lindar, Teleri) », « Lórien »52).

Les éléments doivent être lind- « chanteur, Linda » (cf. pl. Lindi plus haut), dóri- « terre » (la forme indépendante diffère peut-être, cf. dóri-) et nand « vallée ».

  • Lóriand53), variante de Lórinand (q.v.)

Dans cette forme, le n semble disparaître en position intervocalique ; voir aussi la forme Lindóriand. Le PE 17, p. 48, indique que le premier élément était lór-, terme apparenté au q. laurë et témoin d’une influence ñoldorine. Dans la mesure où ce nom est postérieur à l’introduction des mellyrn en Lórien par Galadriel, il est vraisemblable que cette influence s’exerça par l’intermédiaire des Noldor d’Eregion.

  • Lórinand « Vallée d’Or (lumière dorée) », « Lórien ».

Altération de Lindórinand54). Ce terme semble indiquer que lóri- (la forme indépendante diffère peut-être) est le terme nandorin pour « or, lumière dorée », dérivé clair du radical LÁWAR-55) qui couvre précisément ce sens ; la forme primitive *laurē est donnée dans « Les Étymologies ». Ce mot seul témoigne d’une transformation au > ó en nandorin ; toutefois, on pourrait s’attendre à ce que la voyelle finale de *laurē devienne a en nandorin, cf. hrassa issu de *khrassē. Il est possible que lóri- représente plutôt un adjectif de couleur #lauri, auquel cas le -i final pourrait être conservé uniquement avant les terminaisons et dans des mots composés, la forme indépendante étant #lór.

  • lygn « pâle ».

Forme primitive *lugni « bleu », autrement dit le radical LUG1- (RP, p. 421, non définie) avec une terminaison -ni qui n’est attestée nulle part ailleurs, bien que la terminaison -i apparaisse dans de nombreux adjectifs de couleur primitifs. La terminaison -i entraîne l’umlaut u > y ; voir yrc, pluriel d’urc « Orque ». Il est quelque peu surprenant qu’un i court final puisse produire une telle métaphonie au stade de l’eldarin commun, étant donné que le quendien primitif aurait dû devenir #lugne à ce stade, et qu’un e final ne peut guère provoquer d’umlaut. Peut-être faut-il comprendre que le changement du i final en e en eldarin commun survint relativement tard, après que les Eldar eurent traversé les Hithaeglir et se furent séparés des Nandor ?

M

  • meord « pluie fine ».

Forme primitive *mizdē, dérivée d’un radical MIZD-56) non définie, mais Christopher Tolkien a certainement raison en observant que les radicaux MISK- (à l’origine de mots liés à « humide ») et MITH- (à l’origine de mots liés à « brouillar humide » et « gris ») sont probablement censés être liées à MIZD-. La terminaison de *mizdē semble ici dénoter une substance. Tandis que le final devient parfois -a en nandorin, il disparaît ici ; voir beorn pour quelques réflexions à ce sujet. Ce mot seul présente un eo issu d’un i, mais cf. eo issu de e dans beorn.

N

  • nand « vallée ».

Isolé dans Lindórinand, Lórinand. Si ce mot n’est pas donné dans « Les Étymologies », il est évident qu’il dérive du radical NAD-57), et donc proche parent du mot doriathrin nand « champ, vallée ». L’équivalent quenya nanda (signifiant « prairie inondable ») indique une forme primitive *nandā ; comme c’est souvent le cas, le final disparaît en nandorin.

S

  • scella, sciella « ombre, écran » (probablement un nom).

Forme primitive *skalnā, dérivé du radical SKAL1- « cacher, placer à l’ombre »58). Puisque -nā est une terminaison adjectivale, prenant souvent le sens d’une sorte de participe passé, *skalnā doit signifié « caché, placé à l’ombre », devenu un nom « ombre, écran » en nandorin. Le mot scella, sciella est le seul à nous apprendre qu’en nandorin, ln est assimilé en ll, et comme dans dunna et spenna, le primitif final, qui disparaît d’ordinaire, semble donner -a lorsqu’il suit une consonne double. Le passage du a au e dans *skalnā > scella trouve un parallèle dans la transformation équivalente #spannā > spenna. Toutefois, cette transformation n’apparaît pas dans ce qui pourrait paraître un environnement similaire (avant une consonne double ?) : cf. hrassa et non **hressa issu de *khrassē. Il semble que le e peut encore se diviser en ie, scella ayant une forme alternative sciella59).

  • snād « un coup, une blessure »60).

Terme dérivé du radical SNAG « blessure, entaille » par l’intermédiaire de la forme primitive snagdē. La terminaison -dē est susceptible de désigner un agent inanimé, comme dans le q. ulundë « inondation »61). Ici, elle ne change pas la signification du radical. Le g primitif disparut sans laisser de trace autre que l’allongement compensatoire de la voyelle ā. Contrairement aux termes scella, snæ̂s et spenna (q.v.), on n’observe pas de changement de qualité de la voyelle initiale, ce qui est peut-être dû au fait qu’il s’agit ici d’une voyelle longue. Par conséquent, la disparition du g primitif serait antérieure à la métaphonie observée dans les autres mots.

  • snæ̂s « pointe de lance, pointe, langue de terre triangle ».

Forme originale pas totalement claire ; le radical est SNAS- / SNAT-62), non défini mais clairement à comprendre comme une forme affermie de NAS- « pointe, bout pointu »63). La forme plurielle primitive *natsai est mentionnée sous SNAS- / SNAT- ; snæ̂s dérive peut-être de quelque chose comme #snatsā via #snats, #snat. Le passage du a original au æ̂ long (probablement la même voyelle que dans l’anglais cat, mais plus longue) n’apparaît que dans ce mot, mais il existe plusieurs exemples de a transformés en e (voir spenna, scella). Un a devient peut-être æ̂ dans un monosyllabe accentué lorsqu’il n’est pas suivi d’un groupe consonantique (comme dans nand).

  • spenna « brouillard blanc » (VT 46, p. 15 s.v. SPAN-).

Dérivé d’un radical SPAN- « blanc »64), mais ne pouvant guère avoir la même origine que le quenya fanya et le telerin spania (tous deux probablement issus de #spanjā), pas plus que le sindarin faun, dit dériver de *spāna. Spenna doit plutôt être issu de #spannā, autrement dit du radical SPAN- avec la terminaison adjectivale -nā (ou peut-être la terminaison adjectivale plus simple combinée avec un affermissement du n > nn médian). Concernant le changement du a en e, cf. scella issu de *skalnā65).

  • storn « aigle »66).

Ce terme danien (ou possiblement doriathrin), difficile à déchiffrer, est apparemment dérivé de la forme primitive storo ; voir l’entrée storn du lexique doriathrin pour plus de détails.

  • swarn « retors, obstructif, difficile à traiter ».

Dérivé d’un radical SKWAR- « crochu »67) ; la forme primitive était sans l’ombre d’un doute #skwarnā, avec la terminaison adjectivale -nā. Dans ce cas, la voyelle finale de cette terminaison est perdue, alors qu’elle semble persister dans dunna < #dunnā, scella < *skalnā et spenna < #spannā ; la voyelle était-elle préservée avec une consonne double ?

U

  • urc (pl. yrc) « orque ».

Dans « Les Étymologies », la forme primitive de ce mot est indiquée comme étant *órku (défini comme « gobelin »), dérivé d’un radical non défini ÓROK-68). Il faut peut-être considérer ce radical comme une variante avec voyelle préfixée du radical ROK- « cheval », en supposant qu’il faisait à l’origine référence à la monture du monstrueux « Cavalier noir sur son cheval sauvage « qui hantait les Elfes auprès de Cuiviénen, en supposant que le radical ROK- était à l’origine associé aux créatures de Melkor. Toutefois, par la suite, Tolkien fit dériver les termes elfiques désignant les Orques d’un radical RUKU lié à la peur69) et lista des formes primitives incertaines : urku, uruku, urkō. Étant donné que la finale primitive -u disparaît en nandorin (cf. Utum à partir d’*Utubnu), les formes urku et uruku auraient pu clairement produire le vert-elfique urc (alors qu’urkō aurait plutôt donné #urca ; cf. golda « Noldo » à partir de *ñgolodō). La forme plurielle yrc montre clairement un umlaut causé par la terminaison plurielle perdue du quendien primitif ; cf. la métaphonie causée par la terminaison adjectivale primitive -i, le primitif lugni « bleu » donnant lygn70).

  • ūriʃ « Orques »71).

Pluriel nandorin correspondant au sindarin yrch. Aucun mot comparable n’étant attesté, il est difficile de déterminer l’évolution exacte de ce terme. Puisque le second u d’une forme primitive plurielle #uruk- n’est guère susceptible de donner i au pluriel, il faut probablement supposer une évolution #uruk- > #ur’ʃ, avec développement ultérieur d’une voyelle e ou i s’insérant devant la consonne finale, devenue syllabique. Si la voyelle générée était e, il est possible qu’elle ait donné i par métaphonie avant disparition du suffixe pluriel -i, auquel cas le singulier de ce nom serait #ūreʃ.

  • Utum « Utumno », la première forteresse de Melkor.

Forme primitive *Utubnu, dérivée d’un radical TUB-72), non défini en tant que tel mais produisant une série de mots qui suggèrent le sens basique « profond, bas ». La préfixation de la voyelle basique est fréquente parmi les formes primitives affermies ; la terminaison -nu ne semble apparaître nulle par ailleurs, mais il faut de toute évidence interpréter *Utubnu comme #« [endroit] très profond ». L’agglomérat original bn devient m en nandorin ; cf. le quenya Utumno. Il est évident que le développement est censé être *Utubnu > #Utumnu > #Utumn > Utum.

Voir aussi

Sur Tolkiendil

Sur le net

1) Silm., chap. 3
2) WJ, p. 384
3) , 5) , 8) , 14) UT, p. 257
4) N.d.É. : Voir encore le compte-rendu sur la langue des Nandor donné en PE 17, p. 53-54.
6) , 31) , 33) VT 47, p. 39
7) UT, p. 259
9) UT, p. 241
10) N.d.É. : Dans le PE 17, p. 49, Tolkien explore une autre alternative, dans laquelle Nimrodel signifierait plutôt « Noble étoile blanche » ou « Blanche dame »
11) N.d.É. : Parmi les mots « appropriés aux sons et tournures sindarins, mais [n’étant] pas clairement étymologisables en sindarin » sont cités Haldir, cerin, caras, Orophin, Legolas, Thranduil, Amroth et Nimrodel ; voir PE 17, p. 51. Plus loin (p. 54), Thranduil, Legolas, Haldir et Orophin sont dits être des noms sindarins. Daro est indiqué comme étant sindarin, mais il est ajouté à un endroit (p. 54) qu’il pourrait également s’agir d’un terme nandorin « sindarisé », le -o final de l’impératif étant caractéristique du sindarin.
12) RP, p. 397
13) N.d.É. : Voir aussi le terme Eord publié dans le VT 45.
15) , 41) RP, p. 410
16) , 62) RP, p. 443
17) RP, p. 415
18) WJ, p. 375, 407 n. 5
19) WJ, p. 375
20) RP, p. 416
21) , 30) WJ, p. 360
22) RP, p. 399
23) N.d.É. : Le PE 17, p. 140, donne toute une série de termes apparentés à Dan, sans préciser la langue à laquelle ils appartenaient ; certains d’entre eux pourraient être nandorins ou proto-nandorins, notamment ceux de la série « Dann, Dan, Dain ; ndanyā, ndand ; Dân, Danoī, Dain ».
24) RP, p. 428-429 ; WJ, p. 413
25) RP, p. 428-429
26) WJ, p. 413
27) RP, p. 401
28) RP, p. 391
29) RP, p. 401-402
32) RP, p. 402
34) PE 17, p. 28.
35) MR, p. 182
36) N.d.É. : Les notes du PE 17, p. 50, contemporaines de la rédaction du SdA, indiquent également la dérivation du nandorin galad, dérivé d’un *galadā primitif « arbre » ; il est précisé en revanche que le nom Galadrim était un composé mixte, formé au moyen du suffixe sindarin -rim.
37) PE 17, p. 51
38) RP, p. 408, biffé
39) N.d.É. : Le radical ȜARAM- était initialement orthographié ȜÁRAM- ; cf. VT 45, p. 17.
40) RP, p. 412
42) , 55) RP, p. 418
43) PE 17, p. 153
44) PE 17, p. 4, 40
45) , 46) , 48) , 50) WJ, p. 385
47) WJ, p. 378
49) RP, p. 420, LIN2-
51) , 53) PE 17, p. 48
52) UT, p. 253
54) UT, p. 252-253
56) RP, p. 425
57) RP, p. 426
58) , 67) RP, p. 442
59) N.d.É. : La glose originelle de ce mot était hide, shade, screen, qu’on peut traduire par « cacher, ombrager, masquer » ; la suppression de hide semble signifier que Tolkien désirait faire de ce mot un nom plutôt qu’un verbe ; cf. VT 46, p. 13.
60) PE 19, p. 91
61) RP, p. 455
63) RP, p. 427
64) RP, p. 443-444
65) N.d.É. : Ce terme était initialement glosé « nuage » et c’est la version donnée dans RP ; toutefois, les correctifs donnés en VT 46, p. 15, indiquent que la glose « brouillard blanc » fut ultérieurement ajoutée au-dessus de spenna.
66) VT 46, p. 29
68) RP, p. 433
69) WJ, p. 389
70) N.d.É. : Le terme urc était originellement orthographié orc ; VT 46, p. 7.
71) PE 17, p. 54
72) RP, p. 454
 
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