« Verbum Caro Factum Est » : La philosophie du langage chez J.R.R. Tolkien

Deux Anneaux
James Trey Smith — 2005
traduit de l’anglais par Damien Bador
Article de synthèseArticles de synthèse : Ces articles permettent d’avoir une vue d’ensemble du thème traité mais ils nécessitent une bonne connaissance des principales œuvres de J.R.R Tolkien.

Que nous découvrions les œuvres de J.R.R. Tolkien à un jeune âge ou que nous venions à connaître la Terre du Milieu plus tard dans notre vie, la plupart des lecteurs que nous sommes ressentent une attraction pour son univers pour des raisons similaires. Beaucoup aiment le monde fantastique des Elfes, des Gobelins et des Dragons. D’autres s’identifient à la lutte de l’homme ordinaire surmontant des obstacles infranchissables ou à la guerre éternelle du bien contre le mal. Cependant, peu de lecteurs classiques trouveront que son usage du langage est la source première de leur affection pour son œuvre. Pourtant, Tolkien était un philologue avant d’être un conteur. Dans son essai « Du Conte de fées », Tolkien écrit : « Demander quelle est l’origine des histoires […] revient à demander quelle est l’origine du langage et de l’esprit »1). Il semble que quelque chose de bien supérieur à une fantaisie enfantine soit à l’œuvre dans la création de ces récits. D’après Tolkien, la source de son œuvre jaillissait du langage lui-même. Mais que voulait-il dire par là ?

À l’époque où Tolkien publiait ses contes sur la Terre du Milieu, un autre écrivain majeur œuvrait en Allemagne. Le philosophe allemand Martin Heidegger est particulièrement célèbre pour son travail sur l’existentialisme et peut-être moins pour ses investigations novatrices sur le langage. Lorsque Tolkien demande quelle est l’origine du langage et de l’esprit, il semble faire écho à Heidegger, qui disait : « Le langage est la maison de l’être. » Bien que nous n’ayons aucune preuve que Heidegger et Tolkien se soient jamais parlés ou connus l’un l’autre, il est difficile d’imaginer qu’ils n’aient pas été familiers des travaux de l’autre. Les deux hommes étaient approximativement du même âge et publièrent des travaux au cours de la même période. Heidegger et Tolkien étaient tous deux des critiques de l’« âge technologique », et, plus important, ils étaient deux des principaux philologues mondiaux.

Cependant, mon intention n’est pas de comparer la vie de Tolkien avec celle d’Heidegger. Je souhaite plutôt démontrer l’importance des œuvres de Tolkien en tant qu’exercices suivant le type de phénoménologie linguistique qu’Heidegger promouvait. Il est bien connu que Tolkien était un amoureux du langage et qu’il inventa même des dialectes originaux pour son usage personnel. La majeure partie des spécialistes ne va toutefois pas au-delà de l’idée que le langage était un simple divertissement ou « vice secret » de Tolkien. Néanmoins, si nous étudions Tolkien d’un point du vue heideggerien, nous remarquerons que le langage était pour lui quelque chose de bien plus important. Cela est évident à l’examen du rôle de Tolkien en tant que créateur de langues, de la spécificité des tournures de style de chacun des personnages de ses récits et de la signification linguistique de sa poésie. Ces trois aspects de sa fiction attestent de l’importance du langage dans son œuvre. Si l’on considère Heidegger comme une référence, Tolkien prend part à une tradition philosophique plus vaste. Une fois que nous comprenons que l’appréciation que Tolkien portait au langage était plus importante qu’un simple loisir, nous pourrons désormais lire celui-ci avec un regard neuf.

Tirion (© Ted Nasmith)

En 1956, Tolkien répondit à une lettre de l’un de ses lecteurs. Grâce à cette réponse, nous pouvons mieux comprendre sa philosophie du langage :

« J’ai découvert que les “légendes” dépendent de la langue à laquelle elles appartiennent ; mais une langue vivante dépend tout autant des “légendes” que sa tradition véhicule. (Par exemple, que la mythologie grecque dépend bien plus de la merveilleuse esthétique de sa langue et ainsi de la nomenclature des personnes et des lieux et moins de son contenu que ne le réalisent les gens […]) Étant de la sorte un philologue par nature et par profession je commençais avec la langue et me suis retrouvé à inventer des légendes dans le même goût. »2)

L’idée que la langue précéda l’histoire peut être difficile à comprendre. Selon Tolkien cependant, le mot quenya lui vint avant que n’aient été créés le monde des Elfes. En fait, c’était un mot comme quenya qui donna naissance à toutes les histoires et les héros de sa création. Il peut être utile de visualiser le processus d’écriture de la plupart des autres auteurs et de le comparer à celui de Tolkien. Le romancier typique créera une intrigue et inventera des personnages de façon à ce qu’ils s’insèrent dans celle-ci. Cependant, Tolkien semble avoir procédé dans la direction opposée. Il concevait un mot esthétiquement plaisant et créait une histoire fondée sur ce mot. Tolkien écrivit : « Pour moi le nom précède et l’histoire suit »3). Ainsi, Tolkien aurait pu arguer que la vraie fantaisie ne pouvait être écrite que de cette manière. Selon une telle perspective, le Disque-monde de Terry Pratchett ne saurait être considéré comme un récit de fantasy véritablement original, parce qu’il est basé sur une langue préexistante. Par conséquent, rien ne sera perdu dans quelque traduction que ce soit d’un livre du Disque-monde. Le mot juste était essentiel pour que Tolkien puisse dire ce qui devait être dit. Parfois, il semblait même tricher en écrivant dans une langue que la plupart des lecteurs pouvaient comprendre. Il affirma par exemple dans une lettre que l’anglais pourrait ne pas avoir été la meilleure langue pour le Hobbit : « Je suis très heureux d’apprendre qu’une traduction islandaise du Hobbit soit en préparation. J’avais depuis longtemps espéré qu’une partie de mon œuvre puisse être traduite en islandais, une langue dont je pense qu’elle lui conviendrait mieux que toute autre dont j’ai une connaissance adéquate »4).

Puisqu’un mot isolé peut lancer une histoire, un mot inventé peut faire de même. En fait, Tolkien créa au moins une douzaine de langues pour la Terre du Milieu. Si quoi que ce soit lui prit plus de temps que les complexités du scénario, le développement des personnages et les descriptions géographiques de la Terre du Milieu, ce fut la création de ces langues. En plus de servir d’inspiration à l’histoire, ces langues ont aussi un but à l’intérieur du récit. Dans l’essai « Traduire Beowulf », Tolkien révèle sa conviction que ce n’est qu’en lisant le texte dans la langue originale que le lecteur peut pleinement apprécier cette histoire :

« En l’absence d’annotation élaborée, propre à une édition de l’original, aucune traduction qui a pour but d’être lisible par elle-même ne peut indiquer toutes les possibilités ou suggestions que propose le texte. Dans une traduction par exemple, il n’est pas possible de toujours représenter un mot récurrent dans l’original par un même mot contemporain. »5).

Martin Heidegger écrivit sur le même sujet dans « D’un entretien de la parole ». Il croyait qu’il était impossible de comprendre pleinement une autre culture sans connaître la langue de celle-ci. Par exemple, un anglophone britannique ne saurait apprécier la culture d’un Japonais sans parler couramment japonais. L’étranger ne dispose que de grossières traductions de la pensée orientale qui ne relaient pas la pleine signification de ce qui est écrit. C’est pour cela que Tolkien pouvait insérer une phrase en langue elfique sans se préoccuper de la traduire pour le lecteur.

Le Taniquetil et les Pelori (© Ted Nasmith)

Pour Tolkien, il était aussi important d’avoir autant de langues inventées pour donner à ses races une force unifiant leurs communautés. Dans Tolkien, Author of the Century, Tom Shippey discute l’idée de Tolkien selon laquelle le langage avait inspiré ses récits et retrace les racines du nationalisme et des rivalités entre langues concurrentes :

« La vraie racine était constituée des relations entre elles [les langues elfiques], avec tous les changements phonétiques et sémantiques qui créèrent deux langues mutuellement incompréhensibles à partir d’une racine originale, ainsi que l’histoire de cette séparation et la différence d’expérience que ces changements sous-tendaient. »6)

Le réalisme tolkienien est magnifié par la création de toutes ces langues. Les Nains parlent une langue différente des Hommes et les Elfes de Lumière une qui n’est pas celle des Elfes Sombres. La langue maintient la communauté ensemble et sépare chaque communauté de l’étranger. Tolkien n’était pas seulement un expert pour créer ses propres langues, il avait une telle maîtrise de la langue anglaise qu’il pouvait écrire dans presque n’importe quel style de son choix. Il pouvait rédiger une histoire épique de la création, comme le Silmarillion, qui pourrait stylistiquement être placée aux côtés de n’importe quel texte religieux du monde. Il aussi capable d’écrire des histoires pour enfants à la narration simple, comme Roverandom ou Monsieur Merveille. De plus, Tolkien était en mesure de donner une voix unique à chacun de ses personnages. De nombreux écrivains gardent la même voix pour la plupart des leurs, mais Tolkien était capable de capturer la personnalité et le statut d’un personnage au travers de son usage de la langue. Grâce à sa félicité avec les tournures de style, les lecteurs ressentent que les Hobbits de Tolkien parlent exactement comme devraient le faire des Hobbits. De même, Denethor et Théoden discourent précisément comme les souverains qu’ils sont. Un bon exemple de cette variété de styles se retrouve dans le passage des Deux Tours où Sam et Faramir discutent du destin de Boromir :

« Si vous pensez que mon maître a assassiné ce Boromir et est parti en courant z’êtes idiot ; mais venez le dire et qu’on en finisse ! C’est pitié, vraiment, que les gens y parlent de combattre l’Ennemi et peuvent pas laisser les autres faire ce qu’ils ont à faire comme ils l’entendent sans venir s’interposer. Y serait bien content, s’il pouvait vous voir là. »
« Patience ! » dit Faramir. « Ne parlez pas avant votre maître, dont la sagesse est plus grande que la vôtre. Et nul n’a besoin de m’enseigner le péril où nous sommes. Pourtant, je trouve un peu de temps afin de juger droitement dans une affaire difficile. »7)

Sam et Faramir parlent de manières différentes qui en révèlent beaucoup à propos de leur personnage. Faramir se révèle être une personne noble et éduquée, tandis que Sam fait preuve d’une mentalité plus commune et rustique. Pourtant, Tolkien est toujours l’objet de nombreuses critiques qui l’accusent d’avoir écrit de façon trop archaïque ou dépourvue de réalisme. Tom Shippey réfute cette affirmation :

« On voit cependant un genre de présomption de la part des critiques littéraires, qui sont d’habitude entièrement ignorants de l’histoire de leur propre langue et disent à Tolkien quoi penser à propos de l’anglais. Tolkien aurait pu n’importe quand et sans effort récrire n’importe lequel de ses passages supposés archaïques dans une langue véritablement antique, en moyen ou en vieil anglais, aussi bien que dans un argot complètement normal, démotique et contemporain. »8)

Tolkien avait la capacité d’écrire dans des styles très divers et des formats qui en firent à la fois une cible des critiques et le rendirent si intrigant pour des millions de lecteurs.

Calacirya (© Ted Nasmith)

Une autre des caractéristiques des œuvres de Tolkien, qui la distingue du reste de la fantasy, est l’emploi de la poésie. Qu’il s’agisse d’une chanson de Bilbo ou d’une incantation elfique, la fiction de Tolkien ne manque pas de poèmes. Une fois de plus, une explication simple de sa présence, comme sa beauté ou l’accroissement de réalisme qu’elle génère, n’est pas suffisante pour un penseur philologue comme Tolkien. Chaque mot qu’il coucha sur le papier possède un objectif philologique et pourtant cette fonction de la poésie dans le Seigneur des Anneaux est souvent ignorée. Pour de nombreux lecteurs, la poésie n’a apparemment aucune influence sur l’histoire ou l’intrigue. Cependant, la poésie de Tolkien pourrait être le plus puissant outil linguistique aussi bien que littéraire qu’il ait employé. Une meilleure compréhension de l’usage que fait Tolkien de la poésie nous est à nouveau fournie par Heidegger lorsqu’il écrit :

« Le poète nomme les dieux et nomme toutes les choses en ce qu’elles sont. Cette nomination ne consiste pas à pourvoir simplement d’un nom une chose qui auparavant aurait été déjà bien connue ; mais le poète disant la parole essentielle, c’est alors seulement que l’étant se trouve par cette nomination nommé à ce qu’il est, et est ainsi connu comme étant. La poésie est fondation de l’être par la parole. »9)

Heidegger affirme que le poète est le créateur ultime. Il le placerait même au-dessus de lui, le philosophe. Le poète est le plus authentique créateur, à cause de la beauté qui est verbalisée et de la signification qui n’est pas mentionnée. Heidegger croit qu’une fois qu’une chose est nommée elle perd une grande part de sa signification. Le poète peut d’éviter de définir quelque chose en parlant par images ou métaphores, préservant ainsi sa signification.

Tom Shippey remarque aussi l’importance de la poésie de Tolkien dans une scène spécifique du Seigneur des Anneaux. Avant que le Cavalier Noir n’arrive sur les traces des Hobbits dans la Communauté de l’Anneau, ces derniers sont décrits chanter la « Chanson de Marche ». Plus tard à Fondcombe, les Elfes chantent la même chanson dans leur langue maternelle :

A Elbereth Gilthoniel,
Silivren penna miriel
O menel aglar elenath
Na-chaered palan-diriel
O galadhremmin ennorath
Fanuilos, le linnathon
Nef aear, si nef aearon!
10)

Frodo écoute les mots et Tolkien ne traduit pas les vers pour le lecteur. Shippey commente cette scène :

« Frodo se tient simplement debout et écoute, tandis que “les douces syllabes du chant elfique tombaient comme de clairs joyaux de mots et de mélodie mêlés.” Tolkien accomplit ici un exercice particulièrement audacieux avec la patience de ses lecteurs, s’abstenant d’abord de traduire le chant sindarin et ne donnant ensuite aucune explication sur le sujet du chant […] Il semble avoir estimé que la seule sonorité de la poésie véhiculerait une (certaine) signification. »11)

En effet, Tolkien se préoccupait souvent plus de la sonorité d’un mot que de sa signification. « De clairs joyaux de mots et de mélodie mêlés » capture certainement le ressenti de Tolkien vis-à-vis de la poésie et du langage en général. Tolkien s’efforça de faire mieux que d’écrire un bon récit ; il souhaitait créer une symphonie avec la langue. Même si toutes les histoires et les mots étaient inintelligibles, selon Tolkien, le son des mots devait tout de même être plaisant à l’oreille. C’est ce pouvoir de la sonorité de la langue et de l’authenticité de la poésie que Tolkien démontra au travers de ses poèmes.

Navires des Teleri (© Ted Nasmith)

Bien que Shippey et les autres critiques de Tolkien soient prompts à faire remarquer l’originalité de celui-ci, ils considèrent rarement qu’il fit partie d’un mouvement philosophique plus vaste au cours de sa vie professionnelle. Incarné par Heidegger, un courant de la linguistique philosophique s’affirma au cours de la vie de Tolkien. Les écrivains européens qui avaient survécu aux deux guerres mondiales commencèrent à réfléchir au pouvoir du langage. Un autre précurseur de la linguistique philosophique était en fait un grand ami de Tolkien depuis son séjour à Oxford. Owen Barfield, l’un des fameux Inklings, écrivit certains des livres les plus influents sur la linguistique philosophique. Une fois, Barfield fut même décrit comme « Heidegger en habits de notaire »12). Dans son livre révolutionnaire Poetic Diction, Barfield argue que l’humanité a évolué aussi bien mentalement que physiquement au cours du temps. La conscience de l’humanité a changé au cours de l’histoire, comme le rend manifeste le langage de la littérature des temps passés. Barfield croyait aussi au pouvoir des mots et voyait le langage comme une part essentiel de notre être.

Tolkien n’a peut-être jamais échangé avec Heidegger, mais il était incontestablement en relation avec Barfield. Il existe aussi des preuves que Tolkien n’était pas seulement familier des travaux universitaires de Barfield mais s’efforçait activement de les comprendre. Parmi ses commentaires sur le Hobbit, Tolkien écrit : « La seule remarque philologique du Hobbit (je pense) est en page 221 : une étrange façon mythologique de se référer à la philosophie linguistique et un point que manqueront tous ceux qui n’ont pas lu Barfield et probablement aussi ceux qui l’ont lu »13). Tolkien évoque ici l’importance des écrits de Barfield sur sa propre œuvre. Il sous-entend que certaines subtilités de son travail seront manquées par les lecteurs qui n’ont pas étudié la philosophie linguistique.

Comme Tolkien l’affirme dans son essai intitulé « Sir Gauvain et le Chevalier Vert », « Il n’existe pas de meilleur médium pour l’enseignement moral que qu’un conte de faërie »14). Pourtant, aucun code moral ou structure éthique n’est jamais décrite spécifiquement en Terre du Milieu. Dans le Seigneur des Anneaux, Gandalf ne donne pas une liste de commandements aux peuples de la Terre du Milieu. Ilúvatar ne dit même pas ce qui est bon et mauvais lors de la création d’Arda dans le Silmarillion. Mais la simple lecture des textes nous indique qu’il s’agit de contes hautement moraux. Tolkien affirma que son œuvre fictionnelle était largement catholique, pourtant il n’y a nulle mention de Dieu ou de Jésus où que ce soit dans ses écrits15). Cette moralité silencieuse est ce qu’Heidegger désignait lorsqu’il disait que la vraie signification de quelque chose ne peut être discutée uniquement au moyen du langage. C’est par la poésie que l’on arrive au plus près de l’authenticité de la signification.

De ce point de vue, toutes les œuvres de Tolkien peuvent être considérées comme de la poésie. Il voulait écrire une histoire signifiante tout en la faisant résonner harmonieusement. Il voulait pointer vers une moralité plus vaste sans nous la prêcher. Si nous pouvons lire Tolkien du point de vue linguistique, il est possible que nous découvrions une approche entièrement neuve de son œuvre. Après tout, Tolkien disait que celle-ci était « de nature principalement linguistique ». En gardant à l’esprit la philosophie de Heidegger et de Barfield, nous lirons Tolkien d’une manière beaucoup plus fidèle à ses intentions.

Ouvrages cités

  • Barfield Owen. Poetic Diction. Faber and Gwyer : Londres, 1952.
  • Heidegger, Martin. « Hölderlin and the Essence of Poetry », Existence and Being. Chicago : Henry Regnery, 1949, p. 291-316.
  • Heidegger, Martin. On the Way to Language. New York : HarperCollins, 1971.
  • Hipolito, Terry. « Before the New Criticism: A Study of Owen Barfield’s Poetic Diction », Renascence: Essays on Values in Literature 46.1 (1993), p. 3-39.
  • Shippey, Tom. J.R.R. Tolkien: Author of the Century. New York : Houghton Mifflin Co., 2000.
  • Tolkien, J.R.R. « On Fairy-Stories », The Tolkien Reader. New York : Ballantine, 1966, p. 33-99.
  • Tolkien, J.R.R. The Fellowship of the Ring. New York : Houghton, 1954.
  • Tolkien, J.R.R. The Letters of J.R.R. Tolkien, édition de Humphrey Carpenter avec l’aide de Christopher Tolkien. New York : Houghton, 1981.
  • Tolkien, J.R.R. « On Translating Beowulf », The Monsters and the Critics. Hammersmith, Londres : Harper, 1983, p. 49-71.
  • Tolkien, J.R.R. The Two Towers. New York : Houghton, 1954.
  • Tolkien, J.R.R. « Sir Gawain and the Green Knight », The Monsters and the Critics. Hammersmith, Londres : Harper, 1983, p. 72-105.
  • Tolkien, J.R.R. The Silmarillion, édition de Christopher Tolkien avec l’aide de Guy Gavriel Kay. New York : Houghton, 1977.

Voir aussi

Sur Tolkiendil

Sur le net

1) Version originale : « To ask what is the origin of stories […] is to ask what is the origin of language and of the mind » ; The Tolkien Reader, p. 44.
2) Version originale : « I made the discovery that “legends” depend on the language to which they belong; but a living language depends equally on the “legends” which it conveys by tradition. (For example, that the Greek mythology depends far more on the marvelous aesthetic of its language and so of its nomenclature of persons and places and less on its content than people realize […]) So being a philologist by nature and trade I began with language, I found myself inventing legends of the same taste. » L, p. 230.
3) L, p. 219
4) Version originale: « I am very pleased to know that an Icelandic translation of The Hobbit is in preparation. I had long hoped that some of my work might be translated into Icelandic, a language which I think would fit it better than any other I have any adequate knowledge of » ; L, p. 430.
5) Version originale : « No translation that aims at being readable in itself can, without elaborate annotation, proper to an edition of the original, indicate all the possibilities or hints afforded by the text. It is not possible, for instance, in translation always to represent a recurring word in the original by one given modern word » ; MC, p. 50.
6) Shippey, 2000, p. 230
7) Version originale : « If you think my master murdered this Boromir and then ran away you’ve got no sense; but say it, and have done! But it’s a pity that folk as talk about fighting the Enemy can’t let others do their bit in their own way without interfering. He’d be mighty pleased, if he could see you now. »
« Patience! » said Faramir. « Do not speak before your master, whose wit is greater than yours. And I do not need any to teach me of our peril. Even so, I spare a brief time, in order to judge justly in a hard matter. » SdA, Livre IV chap. 5.
8) Shippey, 2000, p. 224
9) Heidegger, 1949, p. 281
10) SdA, Livre II chap. 1
11) Shippey, 2000, p. 200
12) Hipolito, 1993
13) Version originale : « The only philological remark (I think) in The Hobbit is on page 221: an odd mythological way of referring to linguistic philosophy, and a point that will be missed by any who have not read Barfield, and probably by those who have » ; L, p. 22.
14) Version originale : « There is no better medium for moral teaching than faerie story » ; p. 73.
15) N.d.T. : Si le code moral est rarement abordé directement dans les écrits de Tolkien, c’est toutefois un thème majeur de certains des textes moins connus de Tolkien, comme l’Ósanwe-kenta. Par ailleurs, Ilúvatar est appelé Dieu dans de nombreux textes de Tolkien, y compris le manuscrit de l’Akallabêth avant que celui-ci ne soit retouché par Tolkien. Il est fait une allusion voilée à l’Incarnation dans l’Athrabeth Finrod ah Andreth et le « Qenya Lexicon », contemporain des Contes perdus, qui étaient sensés se passer à une période postérieure au Christ, contient plusieurs noms qenyarins pour Jésus. Toutefois, il est exact que Tolkien réprouvait les contes de fées ouvertement apologétiques, considérant même qu’il s’agissait de la faiblesse principale des mythes arthuriens. C’était aussi l’un des reproches qu’il adressait au cycle de Narnia de son collègue et ami C.S. Lewis.
 
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